C’est l’une des attaques terroristes les plus meurtrières que la région du Centre-Nord ait subies : 36 morts. Selon les informations, les assaillants, juchés en binôme sur une quarantaine de motos grosses cylindrées, ont fait irruption dans l’après-midi du lundi 20 janvier dernier dans le marché de Nagraogo, village de Barsalogho situé sur l’axe-Barsalogho-Dablo à une quinzaine de kilomètres du chef-lieu de la commune. Lourdement armés, ils ont perpétré un carnage et incendié le marché, qui grouillait toujours de monde. Les autorités indiquent que les forces du mal ont, dans leur repli, assassinés 4 autres civils et blessé 3 personnes à Alamou, une localité de la commune située à 7 kilomètres du centre-ville. Plusieurs corps des victimes ont été transférés à l’aide de tricycles par les populations dans la journée du mardi 21 janvier à Barsalogho-centre pour inhumation.
Avant ces dernières attaques terroristes, la commune de Barsalogho accueillait plus de 50 000 personnes déplacées internes qui provenaient d’une trentaine de villages de la commune et de certaines localités de Dablo, de Pissila, d’Arbinda et de Tongomaël.
En mémoire de ces dizaines autres morts que le Burkina Faso enregistre, le président de la République, Roch Marc Christian Kaboré, a signé ce mardi 21 janvier 2020, un décret portant déclaration d’un deuil national de 48h sur toute l’étendue du territoire, à compter de ce mercredi 22 janvier 2020. Pendant ces 24h, tous les drapeaux sont en berne sur les édifices publics et dans les représentations diplomatiques du Burkina à l’extérieur. Toutes les réjouissances populaires et les manifestations à caractère récréatif sont interdites.