Cocktail d’aurevoir de l’ambassadeur de la France : « Vous avez un ambassadeur triste qui vous quitte » #aOuaga

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Cocktail d’aurevoir de l’ambassadeur de la France : « Vous avez un ambassadeur triste qui vous quitte »

Publié le mardi 10 septembre 2013 | Sidwaya

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Distinction : l`ambassadeur de France au Burkina, Emmanuel Beth élévé officier de l`ordre national
Samedi 07 septembre 2013. Ouagadougou. Photo : Emmanuel Beth ambassadeur de France au Burkina

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L’ambassadeur français, Emmanuel Beth, en fin de mission au Burkina Faso, a organisé le jeudi 5 septembre 2013, un lunch à sa résidence, sise à Ouagadougou, à l’intention de ses collaborateurs, tant nationaux qu’expatriés. Au cours de cette soirée d’au revoir, Emmanuel Beth a, dans un discours, dépeint la situation sociopolitique et économique du Burkina Faso.

Au terme de sa mission au Burkina Faso, après trois ans de séjour, l’ambassadeur de la France, Emmanuel Beth, a offert un lunch de remerciements à ses homologues et à l’ensemble de ses collaborateurs, en sa résidence à Ouagadougou. C’est dans une ambiance conviviale que s’est déroulé ce dîner, le jeudi 5 septembre 2013. Il a remercié l’ensemble de la classe politique burkinabè, notamment le président du Faso, par le biais de la première Dame, Chantal Compaoré, présente à la cérémonie, les membres du gouvernement, les représentants de l’opposition, et aussi la société civiles ainsi que ses compatriotes résidant au Burkina Faso. Aussi, il a témoigné sa reconnaissance aux hommes des médias burkinabè pour leur accompagnement durant tout son séjour au « pays des Hommes intègres ». Il a, en outre, exhorté les journalistes à être des « éclaireurs de la réalité, mais aussi des artisans de paix ».
Au cours de la cérémonie, le diplomate français a fait une analyse profonde de la situation sociopolitique et économique du pays, surtout les potentialités qui s’offrent à lui. « Aujourd’hui, le Burkina Faso n’est pas à la croisée des chemins. Mais il aborde un virage qui débouche sur une ligne droite qui doit permettre un vrai décollage, si ce virage est bien négocié », a indiqué Emmanuel Beth. Pour lui, à l’heure actuelle, les vrais débats du « pays des Hommes intègres » pourraient porter sur l’exploitation de ses potentialités. Selon lui, le Burkina Faso dispose d’atouts considérables que les sociétés occidentales ont tendance à perdre. La richesse première du Burkina Faso, a évoqué l’ambassadeur Beth, est son patrimoine humain. En effet, le pays dispose d’une diversité ethnique qui cultive le dialogue, l’écoute et l’esprit de tolérance. De plus, cette ressource humaine est jeune et cet atout pourrait être exploité au profit du développement national, notamment à travers la formation professionnelle et la création d’emplois pour toutes les couches sociales rurales et urbaines, a dit Emmanuel Beth. C’est pourquoi, la formation de cette jeunesse devra être l’une des priorités du pays. Car, a affirmé l’ambassadeur de France, ces jeunes constituent, dans le cas du Burkina Faso, la classe moyenne de demain. L’autre richesse relevée par Emmanuel Beth est la stabilité qui caractérise ce pays dans l’environnement sous-régional bien connu de tous. « Je crois que vous bénéficiez d’une stabilité. Profitez-en », a-t-il conseillé. En effet, il dit retenir de ce pays enclavé, sa capacité à maintenir le dialogue. Aussi, dans le contexte d’un monde soumis à de très fortes tensions, les nouvelles perspectives qui s’offrent dans le domaine minier avec l’or, le zinc, etc., constituent des potentialités extrêmement riches. Selon Beth, ces potentialités devraient permettre au Burkina Faso de surmonter ses difficultés et d’inscrire l’ensemble de ses relations dans une vision de perspective.
A entendre l’ambassadeur de la France, les questions de la décentralisation, avec une vraie déconcentration des pouvoirs, ont été les sujets d’échange entre lui et les autorités burkinabè, ces derniers temps. La question de la justice burkinabè, a aussi été l’objet d’échange avec les autorités judiciaires, a-t-il ajouté. Plusieurs membres du gouvernement dont le chef de la diplomatie burkinabè, Yipènè Djibril Bassolé, ont pris part à la soirée.

B. Gilbert BAZIE
Bakary SON

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