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Crise dans le secteur des transports : une faitière unique dans un mois

Publié le lundi 20 janvier 2020  |  NetAfrique.Net
Bolloré
© Autre presse par DR
Bolloré Transport & Logistics réussit le transport de 126 tonnes d’équipements miniers du Ghana au Burkina Faso
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Pour tenter de résoudre la crise qui prévaut au sein de la communauté des transporteurs, le Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré a eu des échanges ce samedi 18 janvier 2020 avec les différents acteurs, notamment l’Union des transporteurs routiers et l’Union des chauffeurs routiers du Burkina. Au menu des échanges, la recherche de solutions définitives cette crise. Au terme des échanges, il se dégage un consensus pour que le gouvernement continue d’accompagner les acteurs dans la mise en place de la faitière et la poursuite des réformes dans le secteur des transports de notre pays.

La crise que traverse le secteur des transports est désormais derrière nous. C’est ce qui ressort des concertations que le Premier ministre a initiées avec les acteurs du secteur. En effet, pour éviter que cette crise ne perdure, toute chose qui peut handicaper l’activité économique dans notre pays et créer d’énormes désagréments pour les populations, Christophe Joseph Marie Dabiré a décidé de rencontrer les différents parties prenantes, ce 18 janvier 2020.

Le premier groupe reçu est l’Union nationale des transporteurs du Burkina avec ses 19 structures. Après plus de trois heures d’échanges, son porte-parole, Issoufou Maïga, tout en saluant la tenue de ces échanges avec le Chef du Gouvernement, a affirmé que « nous nous sommes bien compris » et que le gouvernement et les transporteurs regardent désormais dans la même direction.

Le point de discorde entre les acteurs du monde des transports qui a failli engendrer une grève, est la mise en place de la faitière unique des transporteurs routiers du Faso. Sur ce point dira Issoufou Maïga, le Gouvernement leur a accordé 30 jours pour parachever le processus de sa création. Cette structure qui servira d’interface entre les autorités et les acteurs du secteur des transports, sera inclusive et représentative toujours, selon le porte-parole. Il sera suivi plus tard par Ibrahim Rabo, le président de l’Union des chauffeurs routiers du Faso qui a été reçue par la suite.

Les chauffeurs ont salué cette démarche du Chef du Gouvernement qui a, comme à l’accoutumée, tenter la conciliation entre tous les acteurs de la chaine des transports. A l’issue des échanges, il a indiqué que les choses vont désormais évoluer à la normale, car de façon consensuelle, la faitière sera mise sur pied et au niveau de la gestion du fret, les difficultés seront s’aplanies avec la promesse du Gouvernement. Les jours, mois et années à venir et on ne devra plus parler de crise dans le secteur des transports au Burkina Faso, a rassuré lssoufou Maïga.

Les porte-parole des transporteurs et des chauffeurs ont annoncé que les acteurs se sont engagés à assurer leur mission première qui est d’une part, d’approvisionner le pays en marchandises diverses, d’autre part, de faciliter la mobilité des hommes et des biens.
Pour un pays enclavé comme le Burkina Faso, le secteur des transports routiers est un acteur central dans son processus de développement économique et social, a reconnu le ministre en charge des transports, Vincent Dabilgou. Face à la presse, il s’est réjoui de cette démarche du Chef du Gouvernement et surtout des pistes de dénouement de cette crise qui n’a que trop duré. Christophe Joseph Marie Dabiré a d’ailleurs donné, toujours le ministre Dabilgou, des instructions pour que les acteurs des transports soient davantage accompagnés, aussi bien pour leur professionnalisation que dans la dynamisation de leurs activités.

Quant à la gestion du fret, un autre point de mésentente, le ministre dira qu’une commission sera mise en place en vue d’élaborer des textes clairs qui vont régir ce domaine. Vivement donc qu’après ces échanges avec le Chef du Gouvernement qui a demandé un sursaut patriotique des acteurs des transports pour relever les défis qui s’imposent à notre pays dans ce domaine, la sérénité revienne à jamais dans la grande famille des transports au Burkina Faso.
DCRP / PM

Le Plan national de développement économique et social (PNDES) a deux années et demie de mise en œuvre. A cette occasion, le gouvernement organise, les 9 et 10 juillet 2018 à Ouagadougou, une conférence internationale pour faire un bilan d’étape, avec un double objectif. Il s’agit de faire le point de la mobilisation des ressources pour le financement de ce référentiel de developpement et d’identifier les sources de financement et mécanismes innovants pour la diversification de l’économie burkinabè et la valorisation de la transformation agro-sylvo-agro-pastorale. Cette rencontre internationale, placée sous le thème : «Accélérer la transformation agro-sylvo-pastorale au Burkina Faso», réunit le gouvernement, les partenaires techniques et financiers (PTF), le secteur privé et les Burkinabè de l’extérieur. Pour le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, il est important que le Burkina et ses partenaires au développement évaluent le PNDES et fassent le point des promesses faites de part et d’autre depuis la conférence de Paris de décembre 2016 sur le financement dudit plan. «Il est donc tout à fait à propos que nous nous retrouvions aujourd’hui pour faire le bilan du chemin parcouru dans la mise en œuvre du PNDES que nous portons ensemble. Il s’agira également pour nous de faire le point sur la concrétisation des engagements pris, d’une part, par le gouvernement en matière de réformes et d’investissements et, d’autre part, par les partenaires publics et privés relatifs aux intentions de financement annoncées lors de la conférence de Paris», a indiqué le chef du gouvernement.
Pour Paul Kaba Thiéba, malgré un contexte national difficile sur les plans sécuritaire et social, les résultats d’étape du PNDES sont très encourageants. Il en veut pour preuve la relance de l’économie burkinabè sur le sentier de la croissance, avec un taux de croissance du PIB qui est passé de 4% en 2014 et 2015 à 6,7% en 2017.

Un taux de mobilisation des ressources extérieures de 91%

Sur le plan de la mobilisation des ressources pour le financement du PNDES, le gouvernement note également des motifs de satisfaction. D’après le ministère de l’Economie et des Finances, sur la période de janvier 2016 à avril 2018, les ressources propres mobilisées s’élèvent à 3 141 milliards de FCFA sur une prévision de 3 623 milliards de FCFA pour la même période, soit un taux de mobilisation interne de 87%. Pour ce qui est de la mobilisation des ressources extérieures, l’exécutif a pu sécuriser au titre des PTF, 5 054 milliards de FCFA, soit 1 844 milliards de FCFA sous des conventions signées et 3 210 milliards de FCFA en programmes de coopération validée. Cela donne un taux de mobilisation de 61% suivant les annonces faites à Paris et un taux de 91% selon les besoins de financement initialement exprimés. Ces performances financières ont permis d’engranger des acquis sur le terrain au niveau des trois axes du PNDES, à en croire M. Thiéba.
Mais ces résultats encourageants ne doivent pas occulter les contreperformances enregistrées dans certains domaines, notamment au niveau de la mobilisation des ressources auprès des partenaires privés et du secteur de la transformation agro-sylvo-pastorale. Selon le Premier ministre, le financement du PNDES par le secteur privé est d’environ 25 milliards de F CFA soit un taux de mobilisation de 0,5 %. La faible performance du secteur de la transformation agro-sylvo-pastorale justifie le thème de la conférence. L’objectif recherché est de présenter les opportunités d’investissements, qu’offre ce secteur afin de faire passer le taux de transformation des produits agricoles de 12% en 2015 à 24% en 2020, a fait savoir le chef du gouvernement.

Des partenaires engagés

Cette conférence internationale constitue également une occasion pour le Burkina de soumettre à ses partenaires, deux programmes. Il s’agit du Programme d’urgence pour le Sahel (PUS-BF) et le Programme d’appui au développement des économies locales (PADEL). Ces programmes sont des réponses à la menace terroriste et visent à lutter contre la pauvreté, à réduire les inégalités, les vulnérabilités, à renforcer la résilience des populations afin de priver les terroristes d’une base sociale, a soutenu le Premier ministre Thiéba.
La tenue de cette rencontre-bilan du PNDES, qui s’inscrit dans une logique de redevabilité, est saluée par les PTF et les acteurs privés. «Elle est le signe de la bonne gouvernance à travers l’obligation de rendre compte aux citoyens Burkinabè et aux acteurs du développement car elle vient en sus des revues annuelles techniques et politiques organisées régulièrement par le gouvernement du Burkina Faso», a souligné le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina, la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Togo, Pierre Laporte. Il a ajouté que le conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé le 5 juillet dernier, le nouveau cadre de partenariat avec le Burkina Faso sur la période 2018-2023 pour un montant indicatif total de 2,3 milliards de dollars américains soit environ 1 150 milliards de FCFA (presque deux fois le montant annoncé à Paris . La représente de la Troïka des PTF, Metsi Makhetha, a félicité l’exécutif burkinabè pour, d’une part, le choix de mettre l’accent sur le secteur de la transformation agro-sylvo-pastorale et la prise en compte de la résilience des populations à travers le PADEL et le PUS-BF, et, d’une part, pour les énormes efforts consentis pour maintenir la stabilité du cadre macroéconomique. Le secteur privé, par la voix du vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, Mamady Sanoh, a marqué sa disponibilité à relever le défi de la transformation agro-sylvo-pastorale. Il a de ce fait invité le gouvernement à «mettre en place une politique vigoureuse d’accompagnement des petites et moyennes industries locales pour leur permettre de transformer nos matières premières dans des conditions économiques et socialement durables». En marge de la conférence, il est organisé une exposition de produits agricoles, forestiers et textiles du Burkina.

Mahamadi SEBOGO
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