L’atelier international de formation des experts sur le modèle T-21 pour la transition vers l’économie verte organisé par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), en collaboration avec le programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a pris fin le vendredi 6 septembre 2013 à Ouagadougou. La cérémonie de clôture a été présidée par le secrétaire général du ministère en charge de l’environnement, Lambert Georges Ouédraogo.
Débuté le 26 août 2013, l’atelier sur la mise en application d’un cadre analytique quantitatif d’appui à l’analyse stratégique de l’économie verte initié par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), en collaboration avec le programme des Nations unies pour le développement (PNUD), s’est achevé le 6 septembre 2013. Cette rencontre s’est inscrite dans le cadre d’un partenariat entre le PNUE et le gouvernement du Burkina Faso à travers l’Initiative économie verte (IEV) et le projet Initiative pauvreté environnement (IPE). Durant deux semaines, des experts des pays tels l’Egypte, le Ghana, l’Ile Maurice, le Kenya, le Maroc, le Mexique, la Mongolie, le Mozambique, l’Uruguay, le Rwanda, le Sénégal et le Burkina Faso se sont familiarisés au modèle économique T-21. A l’issue de la formation, les participants ont compris le modèle T-21 et se sont dit aptes à faire usage des modèles nationaux existants de T-21 pour simuler et analyser des « scénarios verts » et concevoir des stratégies de développement basées sur une économie verte. Dans le domaine de compétences analytiques, les experts ont bénéficié de l’apprentissage à la dynamique des systèmes et à la pensée systématique. Ce, dans le but de comprendre la complexité des questions sociales, économiques et environnementales communes ainsi que leurs interactions principales. Quant au domaine de la modélisation, il a été question de la maîtrise des techniques d’utilisation de modélisation du logiciel Vensim et des exercices de simulation technique permettant aux participants d’interpréter les résultats de la simulation et de comparer les différents « scénarii verts ».
Selon le Secrétaire général (SG) du Ministère de l’environnement et du développement durable (MEDD), Lambert Georges Ouédraogo, cette initiative conjointe a pour but majeur de fournir un appui aux pays en vue de réorienter leurs politiques et investissements vers des secteurs économiques à haut potentiel vert, tels que les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. La gestion durable des forêts, de l’eau, de l’agriculture et du tourisme, a-t-il ajouté, constitue également des secteurs « verts » qui participent à la lutte contre la pauvreté, contribuant ainsi au développement durable tel que stipulé lors du sommet de Rio +20.
Orienter les politiques vers les secteurs économiques « verts »
De son avis, la mise en œuvre de la promotion d’une économie verte par les pays qui cherchent à assurer la transition vers un développement durable est une entreprise commune, et chaque pays peut adopter l’approche la mieux adaptée à ses plans de développement. M. Ouédraogo s’est dit convaincu que la formation a permis aux participants de faire des propositions idoines à leurs pays respectifs pour des prises de décisions éclairées en vue d’une transition vers une économie verte inclusive.
Pour le représentant de la directrice-pays du PNUD au Burkina Faso, Oumar Ndiaye, la démarche de l’IPE vise à articuler les liens dans le processus de planification et de budgétisation au niveau national et décentralisé. « Les participants vont continuer le travail parce que le modèle T-21 est un modèle global qui permet de mieux apprécier l’économie verte en lien avec le développement durable. Je pense que conformément aux conclusions de l’atelier, nous sommes en train de bâtir une nouvelle forme de l’IPE qui va aller de 2014 à 2017 », a-t-il mentionné. Le spécialiste de la branche économie et commerce du PNUE, Moussa Diakhité, s’est réjoui des conclusions des travaux qui permettront, selon lui, aux experts de pouvoir s’approprier l’outil de la modélisation pour que l’aide à la décision soit basée sur des scenarii qui ont une solidité favorisant l’intégration de l’environnement dans les politiques de développement.
Il a été recommandé, a-t-il déclaré, que les pays continuent le programme de renforcement des capacités dans la coopération entre les institutions internationales et nationales afin de poursuivre la promotion de l’économie verte