Des opérations conjointes menées depuis le 2 janvier 2020 par la force Barkhane, aux côtés des forces armées maliennes, burkinabè et nigériennes, et de la force conjointe G5 Sahel ont permis de mettre hors de combat une quinzaine de terroristes et de détruire du matériel, selon un communiqué de l’Etat-major général des armées françaises.
«Depuis le 2 janvier, la force Barkhane, aux côtés des forces armées maliennes, burkinabè et nigériennes, et de la force conjointe G5 Sahel a mené plusieurs opérations conjointes dans le Liptako et le Gourma.
Au total, ce sont plus de 1000 soldats, dont la moitié issue des forces partenaires, qui ont participé à cette action contre les groupes armés terroristes et leur organisation logistique.
La force Barkhane, en coordination avec les forces partenaires, avait pour mission de contrôler le secteur de Tessit, et plus largement une grande partie de l’est du Gourma, tandis que la force conjointe G5 Sahel, opérant dans son propre secteur, avait pour mission d’en reconnaître et contrôler le sud.
La coordination et l’attribution d’un secteur pour chaque force a permis de couvrir une large zone, déstabilisant ainsi plus largement les réseaux des groupes armés terroristes et bloquant leurs flux logistiques. En parallèle, la force Barkhane et les forces armées maliennes ont contrôlé le secteur d’In Delimane, dans le Liptako.
Cette opération a été marquée par une vaste opération héliportée de près de 150 soldats français qui a permis de ratisser sur plusieurs jours une vaste zone à proximité de la frontière burkinabè. Pendant toute la durée de l’opération, la force conjointe G5 Sahel a maintenu un dispositif face à la frontière bloquant tout terroriste cherchant à s’exfiltrer en franchissant les frontières.
Ces opérations ont permis la mise hors de combat d’une quinzaine de terroristes, de s’emparer ou de détruire trois pick-up, sept motos, une vingtaine d’armes dont 3 PKM, 10 Ak47, plus de 4500 munitions et divers matériels. Un drapeau de l’Etat islamique a également été saisi.
Ces opérations, comme les précédentes, contribuent à assécher les ressources des groupes armés terroristes, et à désorganiser leur logistique, affaiblissant ainsi l’ensemble de leur organisation.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad.
Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.»
A noter que la région du Liptako-Gourma est située à cheval sur les frontières communes du Burkina Faso, du Mali et du Niger. La particularité de la région du Liptako-Gourma réside dans le fait qu’elle est constituée de zones particulièrement enclavées et des plus déshéritées des trois pays.