Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Jérémy Tinga Ouédraogo, a visité le lundi 9 septembre 2013 dans la commune de Koubri, des infrastructures d’élevage. Des poulaillers réalisés dans le cadre du Projet de promotion de l’aviculture traditionnelle améliorée au profit des jeunes et des femmes (PATA/JF), la Société de fabrique d’aliments pour bétail (SOFAB-SA) et le site d’une société de production du lait ont été parcourus par le ministre.
C’est à 9 heures 40 minutes que le ministre des Ressources animales et halieutiques, Jérémy Tinga Ouédraogo, accompagné de ses collaborateurs, est arrivé, le lundi 9 septembre 2013, dans le poulailler de Julienne Nana, dans le quartier Kuiti de Koubri, village situé à une trentaine de kilomètres de Ouagadougou. Julienne Nana est une productrice qui a bénéficié de l’accompagnement du Projet de promotion de l’aviculture traditionnelle améliorée au profit des jeunes et des femmes (PATA/JF) dans le cadre du Programme spécial de création d’emplois pour les jeunes et les femmes (PSCE) conformément à sa composante 3. Elle a eu le soutien du projet dans la construction de son poulailler, la dotation en petit matériel d’élevage et en aliments pour volaille, le peuplement de son poulailler, la formation en conduite d’élevage et la dotation de vaccins et de déparasitants pour volaille. Selon la promotrice, sa volaille compte actuellement une trentaine de têtes malgré les maladies qui tuent parfois des poussins. Après lui avoir adressé des encouragements, le ministre s’est rendu dans le village de Nabazana à trois km de Koubri. Là, il a visité la réalisation de Bernard Nombré qui est également bénéficiaire de PATA/JF. Le poulailler de Bernard Nombré regroupe 26 têtes dont un coq, dix poules, dix poulets et cinq poussins. La visite du poulailler de Edmond Compaoré dans le village de Tanvi, situé à 5 km de Koubri a été l’étape suivante de la sortie de terrain du ministre Ouédraogo. Tout comme les deux précédents producteurs, Edmond Compaoré a gagné le soutien de PATA/JF dans la construction et l’équipement de son poulailler qui compte à ce jour 45 têtes dont 1 coq, 10 poules, 4 poulets et 30 poussins. Du constat de ses réalisations, le ministre Jérémy Ouédraogo s’est dit satisfait. Il s’agit pour lui, à travers cette visite, d’encourager les bénéficiaires du PATA/JF et les inciter à prendre en compte les conseils techniques en matière de l’élevage. « Nous rappelons que le projet vise à doter individuellement par an, des kits avicoles à 10 jeunes et 10 femmes par communes pendant 5 ans, soit 3 510 jeunes 3 510 femmes dans les 351 communes du Burkina Faso. C’est de créer annuellement 7 020 emplois. Ce qui est réalisé va nous permettre d’atteindre au moins une production de près de 12 à 15 millions de volailles d’ici 3 à 5 ans », a signifié le ministre. Pour lui, cela est peu, au regard de la pertinence du projet, pour la lutte contre la pauvreté. « Nous avons été interpellé par des jeunes qui veulent être bénéficiaires du projet. Nous pensons que cela traduit tout l’intérêt de ce projet », a-t-il relevé.
« La SOFAB sera fonctionnelle d’ici fin octobre »
Après ces constats, le ministre a mis le cap sur le chantier de l’usine de la Société de fabrique d’aliments pour bétail (SOFAB) pour voir l’état d’avancement des travaux. Là, le directeur général de la SOFAB, Adama Ouédraogo, a guidé le ministre en lui présentant les installations. Selon lui, l’usine qui a une capacité de production maximale annuelle de 100 000 tonnes dispose principalement de deux lignes de production. Il existe une ligne, a-t-il poursuivi, qui va permettre de traiter les graines d’oléagineux comme les arachides et le coton, le soja. « Nous allons traiter ces graines par cette ligne pour enlever l’huile brute et garder le tourteau qui est un ingrédient important qui entre dans la fabrication d’aliments à bétail. La deuxième ligne est celle qui va nous permettre de faire notre cuisine, c’est-à-dire de mélanger le tourteau avec par exemple le son du blé ou du maïs, du sel ou tout autre micro-ingrédient pour faire un plat spécial pour un type d’animaux donné », a indiqué Adama Ouédraogo. Il a mentionné que le niveau d’exécution physique de l’usine est à 98%, selon le rapport de suivi-contrôle du chantier par le cabinet d’experts Tralassi finances. Le ministre en charge de l’élevage a félicité et encouragé le personnel de la SOFAB-SA. « Si nous voulons rentabiliser l’élevage, il nous faut investir dans l’alimentation. La crédibilité de cette usine doit être basée sur la formulation des aliments adaptés aux différents animaux », a-t-il fait savoir. Il a souligné que le gouvernement a accordé un délai supplémentaire aux techniciens, compte tenu de certaines insuffisances, afin que l’usine puisse démarrer et fonctionner de façon continue. « Actuellement, il reste une composante, c’est-à-dire la chaudière qui va être installée d’ici les deux semaines à venir. Nous projetons inaugurer cette unité en fin octobre », a espéré le ministre Ouédraogo. C’est par la visite du site d’une usine de production laitière située à un jet de pierre de la SOFAB-SA que la tournée du ministre a pris fin. Aux dires du coordonnateur de ce projet, Jean Paul Rouamba, l’infrastructure aura une capacité approximative de production de 30 000 litres de lait par jour.
Kowoma Marc DOH
Diane Sibdou OUEDRAOGO (Stagiaire)