Burkina Faso: Kadré président, Zephirin Diabré premier ministre, Eddie Komboigo président de l’assemblée nationale, le rêve d’un Burkina nouveau !

Publié le lundi 13 janvier 2020 | netafrique.net

© aOuaga.com par Aristide Ouédraogo
Conférence de presse de l’Union pour le Progrès et le Changement sur la démission des 13 députés
`Le pouvoir en place à voulut casser notre parti, par ce que nous sommes le parti le plus fort de l`opposition ` parole du président du parti Zephirin Diabré

Après cinq années de recherches, de sondages et d’analyses approfondie, il y’a un mot qui caractérise au mieux le Burkinabé. Ce mot rare, cette expression rare est en fait un concentré de plusieurs mots. C’est le « sounkiiri ».Un mélange d’aigreur, d’amertume, de jalousie, d’hypocrisie, de malhonnêteté, de méchanceté gratuite, de traîtrise et de lâcheté. C’est quand même extraordinaire qu’un seul mot puisse renfermer autant de nuances dans l’expression du mal.

C’est en substance un concentré du Burkinabé nouveau. Complètement aux antipodes de l’homme intègre qu’il fût naguère. Triste régression pour un peuple pourtant reconnu pour son ardeur au travail, sa combativité, son sens inné de l’hospitalité. Autrefois , le Burkinabé se caractérisait par sa rigueur, son sérieux et son patriotisme chevillé au corps. Tout le contraire de ce à quoi on assiste aujourd’hui, avec un gouvernement dont l’incompétence est unanimement reconnu. C’est certainement ce qui a poussé Maître Farama à le qualifier de « gouvernement le plus incompétent de l’histoire du Burkina Faso ». Fin de citation. A noter que personne n’a osé le contredire, du moins publiquement. Y compris au sein du gouvernement, qui compte tout de même de nombreux communicateurs.

De Maurice Yameogo, à Blaise Compaoré. En passant par Lamizana et Saye Zerbo, les voltaiques , puis les Burkinabé ont toujours été respectés à l’extérieur, et la fierté nationale était un sentiment très présent chez nos compatriotes.
Malheureusement, depuis 2014, c’est tout le contraire. Le Burkinabé nouveau est devenu un être cupide, mue par ses intérêts égoïstes, sans idéal. On ne fait plus rien, pour rien. Tout se monnaie à Rockland. Le Burkinabé n’est même plus fier de révéler sa nationalité. L’image d’un pays de faux types lui colle à la peau, malheureusement. La morale n’agonise plus, elle a rendue son dernier souffle suite à la décoration des principaux leaders de l’opposition, par …le parti au pouvoir. Sans aucune contrepartie politique visible. Sinon la récompense à son soutien à un régime amorphe, sans vision et incompétent.

Dans un tel pays, la loyauté, la constance, la solidarité, la vision n’ont plus aucun sens. Ceux qui observent un temps soit peu ses valeurs simplement humaines sont considérés comme des animaux exotiques, qui n’ont rien compris à la vie. Or, un homme n’a de valeur que autour des valeurs cardinales sus citées. Le reste n’est que vanité !
Dans ce contexte, 2020 est sans nul doute une occasion, peut être la dernière occasion donnée aux Burkinabé de redresser la barre à l’occasion du double scrutin de Novembre. Pour se faire, le peuple doit se ressaisir et opérer une contre insurrection dans les urnes. Autrement dit, il faut choisir avant tout, un Président compétent, qui aura la charge de redresser le pays. Pour cela, il devrait s’appuyer sur une majorité parlementaire stable et être accompagné et entouré d’hommes compétents. En un mot, il doit être un homme d’État accompli et diriger avec une main de fer dans un gant de velours.

Il faut reconnaître qu’un régime dont le Président est Kadré Désiré Ouédraogo, Zephirin Diabré au premier ministère et Eddie Komboigo comme Président de l’assemblée nationale aura indéniablement de la gueule et sera une chance pour le Burkina Faso.
Bien entendu, la réussite de cet attelage est conditionnée par une réconciliation nationale sincère et durable.

Zesouma Millogo

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