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13è Salon international de l’artisanat de Ouagadougou : plus de 120 artisans Maliens attendus
Publié le lundi 8 octobre 2012   |  Essor


13è
© aOuaga.com par DR
13è Salon international de l’artisanat de Ouagadougou: Le siege SIAO


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Le 13è Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) aura lieu du 28 octobre au 4 novembre prochain. Il aura pour thème : « Artisanat africain et émergence économique » et le pays invité est le Japon. Plus de 3000 exposants sont attendus à cette édition.
Créé en 1984, puis institutionnalisé en 1990, le SIAO est le rendez-vous privilégié des acteurs de l’industrie et de l’artisanat tant au niveau africain qu’international. C’est une vitrine de valorisation du savoir-faire des artisans et des créateurs. Quand on sait que l’artisanat représente plus de 30 % du PIB de certains pays africains, on mesure la pertinence du thème de cette édition du salon qui entend explorer de nouvelles pistes afin d’optimiser l’apport de l’artisanat à la croissance économique des différents Etats.

Notre pays est un habitué de cet important rendez-vous de la créativité et de l’industrie. Et aussi un de ses acteurs marquants comme témoignent les 120 millions de Fcfa de chiffre d’affaires réalisé lors de l’édition 2010, les 8 prix remportés lors de l’édition de 2008, les 5 en 2010. Quand à notre compatriote, le célèbre designer Cheick Diallo, il est régulièrement cité en référence et a présidé un certain nombre de jury lors de différents SIAO.
Le SIAO offre aux artisans mais aussi aux entreprises du tourisme, une fenêtre de visibilité. C’est pourquoi le Gouvernement de transition a décidé de mettre les bouchées doubles pour une participation malienne de qualité, indique Ousmane Ag Rhissa, le ministre de l’Artisanat et du tourisme.

Le gouvernement prend ainsi en charge les frais de voyage et d’hébergement de plus de 120 artisans maliens – record de participation – qui exposeront à la fête de l’artisanat de Ouagadougou. Tous les domaine de l’artisanat sont concernés avec plus de 10 corps de métiers : la teinture traditionnelle et moderne, le bogolan et le batik, la maroquinerie, la cordonnerie, l’hygiène et les soins corporels, la sculpture bois, la bijouterie, la perlière, la décoration et la transformation des produits agro-alimentaires. L’ameublement et les deux menuiseries (bois et fer) pourraient également se joindre à la fête.
Le message fort que notre pays apportera au salon est que malgré la situation de crise, les pouvoirs publics ne marchanderont pas leur soutien aux artisans dans leur quête de nouveaux débouchés pour combler le manque à gagner engendré par la crise.
Ousmane Ag Rhissa évoque un second message, adressé celui-là à ses pairs africains qui se réuniront dans le cadre des différentes organisations sous-régionales dans la capitale du Faso, afin de les appeler à un surcroit de solidarité avec les artisans et opérateurs du tourisme de notre pays.
Car il sera également question de tourisme. Le notre, sous l’effet de l’insécurité au nord, est sinistré depuis près de deux ans. Le ministre Ousmane Ag Rhissa entend aller aux professionnels réunis à Ouagadougou, pour leur dire que nous avons encore d’énormes ressources touristiques à proposer aux visiteurs. Le sud, le centre et l’ouest du pays possèdent de beaux sites touristiques comme le pays manding dans le sud-est de Bamako. Un nouveau circuit touristique est possible en allant de Bamako à Sikasso en passant par Ouélessébougou, Ségou et Koutiala. Et dans la région de Kayes, la navigation est possible sur le fleuve Sénégal de Tambacounda au Sénégal jusqu’au Fort de Médine à 12 kilomètres de Kayes. La réserve naturelle de la Boucle du Baoulé voisine est une forêt classée, de toute beauté.


Le ministre note que l’artisanat est un secteur qui occupe environ 80 % de la population malienne, en ville comme dans les campagnes, mais demeure mal exploité. En termes de création d’emplois et de richesses, il touche pourtant les couches les plus pauvres. Ousmane Ag Rhissa est convaincu « qu’on ne peut pas développer notre pays si on ne met pas l’accent sur ce secteur, qui est à la base de l’industrie ». Il faut changer la place de l’artisanat dans l’ordre des priorités. Pour améliorer la perception que nous en avons, il préconise de mettre l’accent sur la communication et la sensibilisation.

Y. DOUMBIA

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