La grenade qui a explosé mercredi matin dans une école franco-arabe au nord de Ouagadougou, a provoqué des plaies «peut-être invalidantes» chez deux élèves, tandis que deux autres enregistrent des blessures «superficielles», a confié à l’AIB le médecin Crépin Kaboré.
«On a reçu au total quatre patients. Deux qu’on a référé aux urgences chirurgicales de Charles de Gaulle. Ils ont des plaies au niveau du visage (qui sont) peut être invalidantes pour les yeux mais ce sont les examens qui seront réalisés qui vont nous informer» a déclaré le Dr Crépin Kaboré, médecin généraliste au service de poste opéré de Paul VI.
Selon le Dr Crépin Kaboré, les deux autres élèves blessés «avaient juste des plaies superficielles».
«On a demandé des radios, l’un a emmené sa radio, on n’a rien vu comme corps étranger et on attend les clichés du second», a-t-il expliqué.
Les quatre élèves ont été blessées mercredi matin, dans «la manipulation» d’une grenade au sein de l’école franco-arabe Darou Kour An Hadis au secteur 38 arrondissement 9 de Ouagadougou, selon la gendarmerie nationale.
Une des victimes l’élève Abdoul Mohamine Zagré était assis sur un lit en train de manger un sandwich, lors de notre passage à Paul VI.
Le gouverneur du Centre Sibiri de Issa Ouédraogo, le Haut-commissaire du Kadiogo Boureima Sawadogo et le maire de la commune de Ouagadougou Armand Béouindé se sont rendus successivement au chevet des élèves blessés à Paul VI puis sur les lieux de l’explosion, a constaté l’AIB.
«Pour l’instant, ce sont les constats. On ne peut pas faire de commentaire, on attend que les enquêtes poursuivent leurs cours et nous disent réellement, ce qui s’est passé», a déclaré le bourgmestre de Ouagadougou Armand Béouindé.
Selon ses dires, l’explosion serait due à un «engin explosif qui aurait été manipulé par un des enfants».
Quant à la provenance de l’engin explosif et sur les détails de l’explosion, il conseille d’attendre les résultats de l’enquête de la police.
«Que la police fasse son travail et dise exactement, ce qui s’est passé. J’appelle la population au calme car c’est une situation totalement maitrisé. La police et les sapeurs-pompiers ont réagi avec promptitude» a-t-il affirmé.
Les lieux de l’explosion ont été effectivement bouclés par la police et la gendarmerie mobilisée dans la recherche d’indices, a constaté l’AIB.
A cet effet, ils ont invité les riverains mobilisés sur les lieux pour comprendre les faits et les commenter, à faire de l’espace pour les laisser faire leur travail.
Selon l’enseignant de la classe de CP1 de l’école, l’explosion s’est produite dans la classe de CE1 qui a pour enseignant Abdoul Razac Sawadogo. Ce dernier, a-t-il affirmé, a été emmené par la gendarmerie.
Selon le maire de Ouagadougou, Armand Béouindé «la sécurité est une question de proximité».
Il a donc invité les populations à donner l’information sur «tout ce qui parait être insolite (…) à qui de droit pour prévenir» car «il n’y a pas de phénomène mineur».
«Il faut mettre en place des comités de vigilances et des comités de développement. Si des gens qui vivent ensemble dans le même environnement, ont des activités ensemble, ils peuvent se prévenir de choses insolites qui peuvent arriver» a-t-il déclaré.