Les acteurs du secteur de l’artisanat, à qui la conduite l’opération 100 000 charrues du chef de l’Etat a été confiée, ont animé une conférence de presse, le 5 septembre 2013, au cours de laquelle ils ont procédé au bilan à mis parcours de l’opération. Le président de la Chambre des métiers, Jacques Anastase Sédogo qui a présidé cette rencontre a expliqué que, trois années après le lancement de l’opération, le bilan est satisfaisant. Néanmoins, il a relevé que quelques difficultés administratives, financières et fiscales subsistent et doivent être résolues pour une meilleure opérationnalisation de la politique de mécanisation agricole initiée par le président du Faso.
Ils sont près de 130 artisans à être engagés pour la mise en œuvre de l’opération 100 000 charrues du président du Faso. Ces artisans se sont retrouvés dans la soirée du 5 septembre 2013, pour faire le point de trois années d’exercice de l’opération. Pour le conférencier Anastase Sédogo, entouré de ses proches collaborateurs, le bilan de cette opération lancée depuis 2011 est satisfaisant, en ce sens que plusieurs outils agricoles ont pu être mis à la disposition des paysans. ‘’ Cette opération 100 000 charrues dure 5 ans, à raison de 20 000 charrues par an. D’ores et déjà, 56 432 unités ont pu être livrées’’ a-t-il laissé entendre. ‘’En cette année 2013, 29 532 unités ont été mises à la disposition des agriculteurs, soit plus de 90% de la production livrée, pour la mécanisation agricole’’, a-t-il poursuivi. Il a indiqué que l’opération a permis de booster les activités et les expertises de la Chambre des métiers. Selon lui, l’opération a favorisé la création d’emplois. Toute chose qui a contribué à la réduction de la pauvreté. Le président de la Chambre des métiers a mentionné que tout n’est néanmoins pas rose, puisque les artisans rencontrent des difficultés financières. Il y a un besoin de 3 milliards de Francs CFA pour solder les opérations des artisans qui ont pris des engagements auprès des institutions bancaires et financières. ‘’ Comme les délais de paiement se prolongent, il y a des risques de difficultés pour les artisans si rien n’est fait pour la résolution’’, a martelé le conférencier. En ce qui concerne l’aspect administratif, Anastase Sédogo a souligné que des difficultés subsistent également pour la mise en œuvre de la convention-cadre instaurée. De son avis, les exonérations fiscales qui doivent être faites ne sont pas diligemment menées parce que la procédure d’identification des outils concernés est lourde. Par contre, il s’est réjoui du fait que depuis le début de l’opération, la qualité du matériel agricole livré aux paysans a été à la hauteur des attentes. Le président de la Chambre des métiers a souhaité que l’appel des artisans pour la résolution des difficultés soit entendu. Il a réitéré l’engagement des artisans à conduire à bien l’opération en vue de respecter la volonté du chef de l’Etat pour la mécanisation de l’agriculture. Quant à Brahima Ouédraogo, président de la section du Centre de la Chambre des métiers, il a invité les gouvernants à prendre à bras le corps le travail des artisans qui participent fortement au développement socio-économique du Burkina. ‘’ Le monde serait nu, s’il on y retirait tout ce qui est artisanat’’, a-t-il renchéri. Selon lui, l’artisanat est pourvoyeur d’emplois et occupe la majorité des Burkinabè. C’est pourquoi, il a invité les autorités à avoir envers eux plus d’égard pour dynamiser le secteur.
Par SRK
Opération cent milles charrues : Bénéficiaires et autorités satisfaits Publié le: 9/9/2013 |