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Burkina Faso : qui pour arrêter le cycle de ces féminicides ?

Publié le mardi 7 janvier 2020  |  liberation.fr
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© Autre presse par DR
Affluence massive des populations à Kongoussi suite aux attaques dans la commune de Zimtenga
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Après l’Algérie, le Proche et le Moyen-Orient, ce sont les Africaines qui sont les cibles des jihadistes. Comme lors de cette attaque qui a fait 31 victimes la veille de Noël.Quarante-huit heures de deuil. Quarante-huit heures, puis s’en va. Le monde s’en remettra. Trente et une femmes sont mortes dans une attaque jihadiste au Burkina Faso à la veille de Noël. On oubliera toujours les milliers de femmes victimes des guerres partout dans le monde, mortes sous la violence, toutes sortes de violences, sacrifiées aux conflits tribaux, aux luttes de pouvoir, aux superstitions religieuses, aux crimes ethniques, aux querelles identitaires aux relents patriarcaux. Ces femmes victimes pour lesquelles il faudrait déclarer des années de deuil, des milliards de drapeaux en berne, et des larmes en fleuves. N’importe quelle occasion sert - et a servi - à tuer les filles. N’importe quel commanditaire semble s’y être adonné sans états d’âme : roi, mollah, prêtre, imam, raïs, mari, Dieu en personne, via ses fidèles en soutanes, kippas ou barbes. Et seulement quelques heures de deuil.

Ce qui vient de se passer au Burkina n’est qu’un épisode parmi tant d’autres et sans doute pas le dernier. Il est l’illustration d’un programme islamiste radical qui est un féminicide en soi ; un article au rayon le plus fourni d’une idéologie funeste où se nichent les mille et une recommandations visant à soumettre les femmes. Et dans la tête et les tripes de ces radicalisés, l’obsession du corps féminin et la crainte de notre possible liberté, comme dans l’excision, la peur de notre éventuelle contestation d’un pouvoir censé appartenir à la gent masculine. Après l’Algérie, le Proche et le Moyen-Orient, voici l’Afrique des femmes qui saigne sous les crocs de la bête jihadiste, celle qui sévit désormais à la frontière algérienne, au Mali, au Niger, au Tchad, en Mauritanie, au Burkina qui, à lui seul, a subi, depuis 2015, des attaques ayant fait de plus de 700 morts et quelque 560 000 déplacés et réfugiés.
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