Le ministre de l’Energie et des Mines, Lamoussa Salif Kaboré, a visité les installations de la centrale thermique de Komsilga, le 9 septembre 2013. En plus de rassurer l’opinion publique du bon fonctionnement de cette centrale qui produit à ce jour plus 50 MW, le ministre a donné des instructions pour que la troisième tranche de cette centrale, comprenant 3 groupes, soit opérationnelle d’ici à février 2014. Cette dernière tranche, d’une capacité de production de 36 MW, fera passer à 90 MW la capacité de production totale de la centrale.
40 milliards de francs CFA. C’est le coût total de l’investissement consacré à la 3e tranche de la centrale thermique de Komsilga, en construction. D’ici à février 2014, selon le ministre de l’Energie et des Mines, Lamoussa Salif Kaboré, cette dernière tranche devrait être fonctionnelle et permettrait d’accroître la production électrique de la centrale. De 50 MW, la centrale de Komsilga culminera 90 MW. La visite de terrain du ministre en charge de l’Energie aura permis de mesurer l’état d’avancement des travaux et le fonctionnement de la centrale. « Le gouvernement s’attèle à augmenter la capacité de production d’électricité dans notre pays. Dès l’année prochaine, cela sera effectif, aussi bien à Ouagadougou qu’à Bobo-Dioulasso. Pour le cas précis de la tranche 3 de la centrale de Komsilga, les 3 moteurs arrivent dans 2 semaines. J’ai tenu à rencontrer les responsables de l’entreprise de fourniture pour que les machines soient livrées à la date convenue », a dit le ministre après la visite du poste d’évacuation de l’énergie, de la salle de commandes et des groupes. Face aux journalistes, le ministre a saisi l’occasion pour réaffirmer que la centrale de Komsilga fonctionne bel et bien. « La phase 1 de la centrale a fait l’objet de critiques. Mais, vous constatez que le groupe tourne. Actuellement, il est à 18 MW de production journalière », a précisé le ministre. Mais qu’est-ce qui explique les délestages ?
Les raisons des délestages d’électricité
Pour le directeur général de la Société burkinabè nationale d’électricité (SONABEL), Appolinaire Ki, plusieurs raisons expliquent les délestages. Premièrement, il y a une forte demande par rapport à l’offre. Cette demande atteint son point culminant vers 19h-20h. Cette période de forte demande, au Burkina, correspond également à celle de la Côte d’Ivoire, censée nous approvisionner en électricité. La conséquence est que ce pays voisin n’arrive pas à honorer ses engagements. Deuxièmement, l’incendie de la centrale de Kossodo qui produisait 18 MW a créé un gap dans la production. Troisièmement, la saison des pluies entraîne quelques problèmes sur le réseau. Avec la construction de la 3e tranche de Komsilga, peut-on dire qu’il n’y aura plus de délestages ? Pour le ministre de l’Energie et des Mines, il faut être très prudent. « Cette année, il y a eu une croissance 13% des clients de la SONABEL. C’est dire que la demande est forte. Or, nous sommes dans un domaine où les investissements coûtent très chers. La solution aux délestages viendra aussi de tranche 3 de la centrale de Komsilga. Nous sommes en train d’accroître la production d’électricité à Ouagadougou et à Bobo », a souligné le ministre Lamoussa Salif Kaboré .