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Burkina Faso : 2020 ou l’année de l’inévitable retour des exilés ?

Publié le dimanche 5 janvier 2020  |  NetAfrique.Net
L`ex-président
© aOuaga.com par DR
L`ex-président burkinabé Blaise Compaoré
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Pour contrer la menace islamiste, un nouveau Chef de Gouvernement, en la personne de Christophe DABIRE a été nommé en remplacement de Paul Kaba THIEBA, jugé trop indolent par les caciques du régime. Outre le changement à la tête de la primature, l’état-major des Forces de Défense et de sécurité a aussi connu un réaménagement substantiel au sommet, avec la montée en puissance des faucons de l’appareil militaire Burkinabè, dont l’arrivée n’aura finalement eu que peu d’impact ou aucun du tout, sur l’évolution de la situation sur le front. 1 mois après ces ‘’grandes décisions’’, les attaques persistent, les populations continuent de fuir les zones d’insécurité et toute la stratégie de défense reste toujours axée autour de la présence de ‘’Barkhane’’, dont le Ministre Burkinabè des affaires étrangères, Alpha BARRY et le Chef de l’état, lui-même, reconnaissaient dans des entretiens avec la presse étrangère et locale, respectivement, les 22 Novembre et 12 Décembre derniers, l’apport décisif dans la préservation des enjeux territoriaux de ce pays, que les groupuscules islamistes semblent s’être décidés à transformer en plaque-tournante de l’expansion Salafiste, dans la sous-région Ouest-Africaine. Dans l’opinion publique Burkinabè, la déception est encore plus grande du fait des divisions insurmontables au sein de la classe politique.

Malgré les appels à la réconciliation lancés par le pouvoir en place, les agissements du Gouvernement actuel laissent planer le doute sur la volonté réelle du régime de rassembler les ‘’fils et filles’’ du Burkina, autour de la cause nationale. Outre le procès étriqué du putsch manqué de 2015, qui aura servi de prétexte pour mettre hors d’état de nuire, les principaux »sécurocrates » de l’ancien régime, la main tendue de l’ex-Président, Blaise COMPAORE de Mars 2019, à son successeur, pour s’impliquer aux côtés des actuels dirigeants dans la lutte contre le terrorisme est jusqu’alors, resté sans suite.

Mais, à la vérité, l’exil forcé auquel est astreint le fondateur du CDP agace de plus en plus, une partie de l’opinion publique, majoritairement favorable à son retour, comme le révélait en Juin dernier, un sondage-présimètre mené lors du premier semestre de l’année par le CGD, selon lequel 67% des Burkinabè pensaient que son retour serait salutaire pour l’issue de la crise sécuritaire. Après 5 ans d’absence, beaucoup à Ouagadougou et dans les autres localités du Faso, restent convaincus que seule une réconciliation vraie, avec en toile de fond le retour effectif de Blaise COMPAORE et de l’ensemble des exilés, peut permettre au Burkina de sortir définitivement de l’ornière. Dans le quartier chic de Cocody, où il est installé, l’ancien Chef d’état, suit à la minute l’actualité dans son pays. Selon l’un de ses proches, ‘’si Blaise veut rentrer, c’est surtout par patriotisme’’.

Un sentiment qui transparaît également chez chacun de ses camarades d’exil, dont les ex-Ministres René Emile KABORE ou Assimi KOUANDA, qui, quoique reconnaissants à l’hospitalité que leur manifestent les dirigeants Ivoiriens, s’impatientent de voir les conditions réunies pour leur retour au pays. Pour René Emile KABORE, ‘’parler actuellement d’élections, c’est indécent’’, confiait-t-il récemment. ‘’La priorité est de ramener la stabilité dans le pays. C’est ce qui est important pour les populations, en ce moment. Comment les déplacés vont rentrer chez eux, voilà ce dont on doit parler…sinon, comment les élections pourront-t-elles se tenir sereinement dans ces conditions ?’’, argumentait cet acteur de premier plan du renouveau démocratique au Burkina Faso, qui à l’instar des autres cadres proches de l’ex-Chef d’état, conservent la nostalgie, de ces trois décennies de stabilité, qu’aura connu, le Burkina Faso, d’Octobre 1987 à Octobre 2014.
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