Assiste-t-on au retour des vieux démons au Burkina ? Les menaces de mort. D’aucuns diraient qu’il faut savoir s’en accommoder, en estimant que ça fait partie des risques encourus lorsqu’on est défenseur des droits Humains et engagé dans la lutte contre la stigmatisation des communautés et l’impunité. Ainsi, depuis bientôt un an, suite aux massacres de Yirgou, Dr Daouda Diallo et ses camarades de lutte du Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) ont toujours fait face aux propos hostiles et aux menaces de tous ordres.
Mais lorsque les menaces deviennent très sérieuses, que doit-on faire pour en arriver à résoudre le problème ? Voilà pourquoi le CISC en prenant l’opinion publique à témoin, se trouve dans une nécessité extrêmement urgente d’informer que son secrétaire général Dr Daouda Diallo, fait l’objet de menaces de mort, des menaces sérieuses et très réelles auxquelles il ne pourrait pas survivre si rien n’est fait. Bien qu’il soit habitué aux propos hostiles, aujourd’hui, ça dépasse la ligne rouge.
Il nous revient de plusieurs sources concordantes que des machinations sont en cours de construction contre Dr Daouda Diallo et ses camarades afin de détruire son organisation. Tout cet acharnement est en partie lié à son engagement dans le dossier yirgou. En plus, les alertes de dénonciations des crimes de masse, les témoignages et les interviews accordés aux journalistes, aux chercheurs et aux organisations de défense de droit de l’Homme agacent très sérieusement certains éléments des forces armées et surtout certains membres des kogleweogos. Avec la prolifération des escadrons de la mort et l’insécurité généralisée, alors l’inimaginable est désormais possible surtout que la raison a quitté bon nombre d’acteurs.
Fort de ce constat, le CISC appelle l’autorité à prendre toutes les dispositions utiles pour assurer la sécurité de Dr Diallo Daouda, l’ensemble de ses camarades, et tous les défenseurs des droits humains qui se battent pour la justice, la paix et la sécurité dans notre pays. Le CISC invite toutes les organisations de défense de droits Humains à se saisir de la question.