Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation a organisé un atelier consacré à la finalisation du règlement intérieur et la validation du document d’orientation stratégique du haut Conseil national de la recherche scientifique et de l’innovation, le lundi 30 décembre 2019, à Ouagadougou.
Le Conseil des ministres, en sa séance du 8 juillet 2015, a adopté un décret portant organisation et fonctionnement du Haut conseil national de la recherche scientifique et de l’innovation (HCNRSI). Depuis lors, la structure peaufinait les textes en vue de sa pleine opérationnalisation. C’est le lundi 30 décembre 2019, que les acteurs du monde de la recherche se sont réunis au cours de la première session dudit haut conseil, pour finaliser le règlement intérieur et surtout valider le document d’orientation stratégique. Ce conseil dont la mission première est de prospecter, réfléchir et orienter la politique du gouvernement en matière de recherche scientifique et d’innovation, se présente à cet effet comme un outil de développement pour le Burkina Faso. Car comme l’ont répété les chercheurs au cours de cette réunion statutaire, le Burkina Faso fait face à de nombreux défis d’ordre sanitaire, alimentaire, économique, démographique, environnemental, etc. « Le monde de la recherche est attendu sur ces fronts », a dit le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Pr Alkassoum Maïga, représentant le Premier ministre. Pour relever ces nombreux défis, le président de l’Académie nationale des sciences, Arts et Lettres du Burkina Faso (ANSAL-BF), Dr Paco Sérémé, a rappelé que le haut Conseil se doit de formuler des recommandations et veiller à l’amélioration de la gouvernance de la recherche scientifique et de l’innovation, au renforcement des capacités en ressources humaines, matérielles et financières de la recherche scientifique, technologique et de l’innovation, à assurer la sécurisation foncière et l’autonomisation financière des centres de recherche et au renforcement du partenariat public-privé dans la valorisation des résultats de la recherche.
Investir dans la recherche
A ce propos, Pr Alkassoum Maïga a dit ne point douter de l’atteinte de ces objectifs, car, selon ses termes, le monde scientifique du pays regorge d’hommes et de femmes compétents et talentueux. « Les chercheurs des universités, des différents instituts et centres de recherches et des innovateurs du pays travaillent jour et nuit pour soutenir le développement national », a reconnu Pr Maïga. Avant de souligner qu’ils ont besoin de soutien et d’encouragement. Cela passe, a-t-il dit, par des textes clairs. C’est pourquoi, le directeur général de la recherche scientifique et de l’innovation, Idrissa Kaboré, a fait comprendre que le document d’orientation stratégique se veut une boussole. « Ce document nous permettra de savoir où nous allons et de mesurer les résultats de la recherche afin d’accompagner le gouvernement dans sa politique », a déclaré M. Kaboré. Dr Paco Sérémé a insisté sur la nécessité d’investir dans la recherche, car de son avis, nul n’a besoin de justifier le rôle de la science et de la technologie dans la marche des nations vers leur progrès. Pour preuve, il a cité des pays comme la Chine, les Etats-Unis, l’Inde et bien d’autres de l’Europe. « Le niveau actuel de développement de ces pays est la résultante de leur investissement dans la recherche scientifique », a attesté le président de l’ANSAL-BF. Tout compte fait, il a souligné la satisfaction de la communauté scientifique nationale quant à l’engagement du gouvernement à accompagner les acteurs de la recherche.