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Promotion de la cohésion sociale : les « amazones », ces « aiguilles » pour coudre le tissu social

Publié le mercredi 1 janvier 2020  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
La ministre déléguée, chargée de la décentralisation et de la cohésion sociale, Madiara Sagnon
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Le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, à travers la direction générale de la promotion de la cohésion sociale a lancé le projet dénommé « Les amazones de la cohésion sociale », le samedi 28 décembre 2019 à Bobo-Dioulasso. Ce programme entend favoriser la participation des femmes leaders régionales et provinciales à la construction de la paix et de la cohésion sociale au Burkina Faso.

Le contexte sécuritaire actuel du Burkina Faso a fortement contribué à la dégradation de la cohésion sociale, foi de la ministre déléguée, chargée de la décentralisation et de la cohésion sociale, Madiara Sagnon. La direction générale de la promotion de la cohésion sociale, dans sa volonté de coordonner les actions de promotion de la cohésion sociale, a initié le concept des « amazones de la cohésion sociale ». Un concept qui se veut un outil participatif à la promotion de la cohésion sociale. La cérémonie de lancement est intervenue, le samedi 28 décembre 2019 à Bobo-Dioulasso. Ce projet entend favoriser la participation de responsables régionales et provinciales à la construction de la paix et de la cohésion sociale au Burkina Faso, a souligné Madiara Sagnon. Selon madame Sagnon, les « amazones de la cohésion sociale » peuvent jouer un rôle important dans la pérennité des initiatives de prévention des conflits et d’instauration de la paix. « Dans les sociétés africaines, la femme est le pilier de la famille. La femme contribue beaucoup à l’éducation de la famille, au règlement des conflits et litiges depuis la nuit des temps », a-t-elle soutenu. C’est pourquoi, a poursuivi la ministre, il était nécessaire d’impliquer fortement les femmes dans la promotion de la paix et de la cohésion sociale.

Contribuer à coudre le tissu social

Une cohésion qui s’est effritée depuis quelques années, a-t-elle poursuivi. Et dont la reconstruction ne saurait se faire sans l’implication des femmes, de son avis. Ces « amazones » seront chargées de relayer les informations relatives à la cohésion sociale, de contribuer à la sensibilisation des populations à la base, de constituer le relai du ministère en charge de la cohésion sociale sur le terrain auprès des populations. Les « amazones de la cohésion sociale », au total de 58, se disent prêtes à accompagner cette initiative. Pour la coordonnatrice régionale des femmes des Hauts-Bassins, Solange Traoré, les femmes doivent être des aiguilles pour coudre le tissu social qui s’est déchiré à travers des actions d’éducation, de sensibilisation afin de ramener le vivre-ensemble dans le pays. Gnissira Bado, une amazone de la province de la Léraba dans les Cascades, pour sa part, a indiqué que la cohésion sociale a « sérieusement » pris un coup. Pour ce faire, elle s’est dit prête à accompagner les hommes et la nation entière afin que le Burkina Faso retrouve son lustre d’antan. Bien avant le lancement du concept, le ministère a organisé un atelier de renforcement des capacités des amazones de la cohésion sociale. Cet atelier visait à renforcer les capacités de ces responsables féminines régionales et provinciales, pour favoriser leur participation à la construction de la paix et de la cohésion sociale au Burkina Faso. Des thèmes différents et variés liés à la cohésion sociale, à la promotion de la paix, la pacification des discours, la promotion des valeurs communes du vivre-ensemble et la prévention des conflits ont été abordés durant l’atelier.
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