Arrestation Kémi Séba « Il a dit vrai en parlant d’inconstance du pouvoir » (Jean-Hubert Bazié, président de l’ESPOIR)

Publié le mardi 24 decembre 2019 | aOuaga.com

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Conférence de presse du Chef de file de l’opposition politique (CFOP)

Le plat de résistance de la conférence de presse du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) du mardi 24 décembre 2019 a été l’arrestation du président de l’ONG « Urgences panafricanistes ». Il est indiscutable pour l’opposition que Kémi Seba a manqué du respect à l’ensemble du peuple burkinabè, mais « il a dit vrai en parlant d’incompétence, d’inconstance du pouvoir en place ».

Ce n’est pas encore la fin des spéculations sur l’arrestation du Franco-Béninois à Ouagadougou. Pour l’opposition, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) est victime de son hypocrisie et de son double-jeu avec la France. Kémi Séba, selon Jean-Hubert Bazié, président de l’ESPOIR a utilisé le même registre de vocabulaire hors du Burkina, et cela n’avait pas gêné le président Roch Kaboré. Mieux, il lui a ouvert les portes de Kosyam. « Des activistes en odeur de sainteté auprès du pouvoir l’avait même encensé et décrit comme un panafricaniste, héritier de Thomas Sankara. Le régime a cru pouvoir utiliser Kémi Séba comme objet de propagande. Constatons que l’imprévisible Kémi ne peut être réduit à un simple faire-valoir ou à un vulgaire agent de publicité », a-t-il affirmé.

L’actualité c’est aussi et surtout le remplacement du franc CFA par l’Eco. Les conférenciers du jour notent que la création de l’Eco est un premier pas symbolique dans l’indépendance monétaire de l’UEMOA. Toutefois, relèvent-ils, l’arrimage à la même monnaie, l’Euro pose toujours problème. L’autre grande préoccupation pour eux, c’est le fait que les pays de l’UEMOA doivent faire en sorte que les autres Etats puissent entrer dans le projet Eco pour lui donner du poids et de l’envergure.

Le 14 décembre dernier, lors de la rentrée académique du Centre de formation politique du MPP, le directeur général dudit Centre, Emile Paré déclarait que le parti communiste chinois a fait un investissement à hauteur de près de 300 millions de francs CFA, ce qui leur permettra d’avoir un Centre qui fonctionne de façon permanente. Le CFOP condamne cette patrimonialisation des liens diplomatiques entre le Burkina et la Chine populaire en ces mots : « Ces investissements d’une valeur de 300 millions auraient mieux servi à équiper nos FDS. Nous tenons à souligner avec vigueur que se sont nos deux peuples qui entretiennent des relations diplomatiques, et que ces relations doivent profiter à ces peuples ».

Halima Kouanda

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