Le Centre d’information, de formation et d’études sur le budget (CIFOEB) a organisé une table ronde sur les stratégies de mobilisation des ressources dans un contexte d’insécurité grandissante, les 19 et 20 décembre 2019, à Kaya.
La Mobilisation des ressources financières (MRF) dans les régions en proie aux attaques terroristes constitue une préoccupation majeure pour les élus locaux et acteurs des impôts et du trésor de l’Est, du Sahel, du Centre-Nord et du Nord. Pour y remédier, ces acteurs, en collaboration avec le Centre d’information, de formation et d’études sur le budget (CIFOEB), ont organisé, les 19 et 20 décembre 2019, à Kaya, une table ronde sur de nouvelles stratégies de mobilisation des ressources dans un contexte d’insécurité grandissant. Selon le directeur exécutif du CIFOEB, Youssouf Ouattara, l’objectif est de faire des propositions de résilience pour la poursuite des actions de mobilisation des recettes. Les échanges ont ainsi permis de formuler plusieurs recommandations. Selon le directeur exécutif du CIFOEB, il s’agit, entre autres, de la poursuite de la retenue à la source de la taxe de résidence et son élargissement aux autres travailleurs, la vérification de la situation fiscale des contribuables à l’enregistrement des marchés publics et l’utilisation des Smartphones pour payer directement ses impôts depuis les zones affectées. «Il est aussi nécessaire d’impliquer les acteurs locaux dans les activités de collecte de ressources, de sécuriser les zones affectées, de développer une stratégie de communication adaptée au contexte sécuritaire», a-t-il ajouté. M. Ouattara a également insisté et notifié la digitalisation des procédures de déclaration des biens et de paiement des impôts et le développement des relations entre acteurs de mobilisation des ressources et le contribuable.
Les échanges ont aussi porté sur le rapport d’une étude commanditée par le CIFOEB sur le budget du Secteur de la défense et de la sécurité (SDS). Il a déclaré que ce document a proposé des pistes de solutions qui se résument par la réduction du train de vie de l’Etat et de certaines charges de fonctionnement.