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Lutte contre le VIH-SIDA au Burkina: un plan d’urgence au profit des déplacés

Publié le mardi 17 decembre 2019  |  Sidwaya
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© Présidence par DR
Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré
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Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a présidé le mardi 17 décembre 2019 à Ouagadougou, la 18e session ordinaire du Conseil national de lutte contre le SIDA et les infections sexuellement transmissibles.

Affectant de nos jours 0,7% de la population, le VIH/SIDA perd du terrain au Burkina Faso. Il y a des progrès d’ensemble en matière de prévention et d’accès au traitement sur le plan géographique et financier. Mais certaines couches sociales ou groupes spécifiques sont à la traîne dont les travailleuses du sexe avec un taux de prévalence de 5,4%, les personnes vivant avec un handicap (4,6%), les détenus (2,2%), les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (1,9%), le personnel de soins (1,9%) et les usagers de drogue (1,0%). C’est ce qui ressort de la 18e session ordinaire du Conseil national de lutte contre le SIDA et les Infections sexuellement transmissibles (CNLS-IST), tenue le mardi 17 décembre 2019 à Ouagadougou sous la présidence du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré. A l’issue de la rencontre, le Secrétaire permanent (SP) du CNLS-IST, Smaïla Ouédraogo, s’est préoccupé des nouvelles infections au VIH dont 40% proviennent des couples stables. Ces nouvelles infections dans les foyers sont liées dans 75% des cas, au contact d’un membre avec les travailleuses du sexe, d’après les conclusions d’une étude révélées par le SP. « Il va falloir développer des stratégies pour éviter un rebond de l’épidémie par ce canal », a envisagé le SP. La crise sécuritaire a créé des défis quant à l’accès aux médicaments pour les Personnes vivant avec le VIH (PVVIH) dans les zones sous menaces terroristes. De même, le suivi de ces malades par le CNLS-IST et la sensibilisation au SIDA deviennent difficiles. Du reste, des « pratiques un peu malsaines » sont à déplorer dans les milieux des déplacés, fuyant l’insécurité. «Nous allons essayer d’activer les acteurs communautaires à savoir les associations locales de lutte contre le SIDA dans les milieux d’accueil des déplacés. Nous allons développer un processus de contractualisation afin que ces associations puissent avoir les moyens d’agir à la place du CNSL-IST », a annoncé Smaïla Ouédraogo.


Mettre à jour les données sur le SIDA

Ces futures actions qui impliqueront les organisations et ONG humanitaires déjà sur le terrain, s’inscrivent dans le plan d’urgence VIH élaboré au profit des personnes déplacées internes.
Le diagnostic fait dans ce plan indique que la crise humanitaire engendre une augmentation du seuil de vulnérabilité des déplacés et une exposition accrue au VIH pouvant conduire à une remontée des taux d’incidence. Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a salué les acquis de la lutte et félicité les acteurs impliqués dont les partenaires techniques et financiers. Il a particulièrement remercié l’USAID qui, grâce à l’Initiative du plan d’urgence du président des USA contre le SIDA, a retenu le Burkina Faso comme bénéficiaire de fonds additionnels d’un montant de plus de 5,9 milliards F CFA pour financer l’action contre l’épidémie. Dans le communiqué final, les participants à la session ont instruit le CNLS-IST de prendre les dispositions pour la mise à jour des données sur le SIDA au Burkina Faso. Ils ont aussi formulé quatre recommandations dont la prise en compte effective du volet VIH dans les plans et programmes d’investissement communaux et régionaux et dans les projets de développement, le renforcement du partenariat entre les acteurs de la lutte contre le VIH, le SIDA les IST et les médias, le renforcement de l’implication de l’administration pénitentiaire dans les actions de la lutte contre la pandémie, l’amélioration de la sensibilisation et des mesures préventives au profit des personnes vulnérables (handicapés, détenus, personnel de santé, etc.).

Jean Philibert SOME
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