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Mobilisation anti-djihadiste : Pourquoi le Président KABORE n’a jamais mis pieds sur le front…

Publié le vendredi 13 decembre 2019  |  NetAfrique.net
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© Autre presse par DR
La menace djihadiste s’étend au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire.
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Alors qu’il lançait le 07 Novembre dernier, un appel au recrutement de volontaires dans le cadre de la lutte anti-terroriste, le Chef de l’état Burkinabè, Roch Marc KABORE demeure sous le feu des critiques pour ne jamais avoir lui-même donné l’exemple en allant au front. Depuis Janvier 2016, l’armée Burkinabè se trouve constamment harcelée par des milices fondamentalistes qui essaiment sur son territoire.

Trois années de belligérance sans précédent qui auront occasionné la perte progressive du territoire national dans certaines localités où les groupuscules islamistes sont parvenus à instaurer la Charia. A l’instar des grands dirigeants confrontés à des situations de crises armées tels qu’on en a connus depuis au moins le 19ème siècle et même avant, les soldats Burkinabè et la population dans son ensemble auraient visiblement espéré voir le locataire de Kosyam, revêtir sa casquette de Chef suprême des armées, pour aller remonter le moral de ses troupes sur le front. Rien de tel ne s’est produit depuis bientôt quatre années et c’est dans ce contexte chaotique que le successeur de Blaise COMPAORE, répondant aux questions des journalistes lors du ‘’Grand oral’’ diffusé en direct sur les antennes de la télévision publique ce Mercredi 11 Décembre ‘’qu’il est toujours trop facile d’apprécier les choses de son salon à Ouagadougou’’.

Que pourront alors lui répondre les soldats sur le terrain ? Et les familles de ces militaires qui ont de plus en plus de mal à contenir leurs frustrations face à cette posture du Chef de l’état ? Cette absence d’empathie est interprétée par beaucoup, au Burkina et dans la diaspora comme l’expression du malaise d’un dirigeant, incapable de gérer une crise armée. En dépit de la fièvre d’angoisse qui s’est emparé des populations, terrifiés par la détermination des djihadistes dont la progression n’est freinée que par la résistance des Forces de Défense et de Sécurité, soutenus par l’armée Française, le Chef de l’état semble s’être résigné à faire sa résistance, lui, depuis son Palais.

Les murs bien sécurisés, la probabilité d’un assaut djihadiste enrayé par l’appui militaire de Paris, les conditions sont réunies pour aligner les discours qui passent visiblement pour une attitude de mépris aux yeux de l’opinion publique qui s’impatiente de voir un ‘’Chef’’, prendre des initiatives sérieuses et se tenir sur le front aux côtés de ses soldats pour leur exprimer le soutien de toute la Nation.
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