Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

«Convocation » de chefs d’Etat à Pau : le CFOP dénonce un «mépris» des peuples du G5 Sahel

Publié le jeudi 12 decembre 2019  |  Sidwaya
Point
© Autre presse par DR
Point de presse du Chef de file de l`opposition politique du Burkina Faso du mardi 10 décembre 2019 animé par M. Adama SERE, Président du RDEBF, et M. Yumanli LOMPO, Président du PNDS).
Comment


L’hebdomadaire point de presse de l’opposition politique s’est tenu, le mardi 10 décembre 2019, au siège du Chef de file de l’Opposition politique. Plusieurs sujets dont l’invitation des chefs d’Etat du G5 Sahel en France, la décoration des leaders de l’opposition et la perturbation des cours par des jeunes cagoulés étaient au menu des échanges.

L’opposition politique burkinabè est contre la «convocation» des chefs d’Etat des cinq pays membres du G5 Sahel par le président Emmanuel Macron, le 16 décembre prochain à Pau en France afin de clarifier leurs positions sur la présence militaire française au Sahel. Le Chef de file de l’Opposition politique (CFOP) l’a fait savoir, lors de son hebdomadaire point de presse, animé le mardi 10 décembre 2019 à Ouagadougou par le président du parti du Rassemblement des écologistes du Burkina Faso (RDEBF), Adama Séré et Youmali Lompo du Parti national des démocrates sociaux (PNDS). « Le contexte, la forme et surtout le ton utilisé, font de cette convocation, empreinte de mépris, une insulte aux peuples des cinq pays concernés. C’est aussi une façon pour le chef de l’Etat français d’humilier ses pairs du G5 Sahel qui, incapables d’organiser le combat contre les groupes terroristes qui menacent leurs pouvoirs font recours à l’ancienne puissance coloniale», a déclaré M. Séré. Selon lui, plusieurs rencontres tenues entre la France et les Etats du G5 Sahel en terre africaine ou en Europe, sont autant d’occasions qui auraient permis de discuter «franchement» de la situation sécuritaire entre partenaires. Le CFOP a dénoncé également l’attitude du parti au pouvoir qui, selon elle, consiste à «signer nuitamment » des accords avec la France et revenir «jouer à l’anti-impérialiste» le jour venu. Pour l’opposition, il n’y a pas de doute à se faire sur la présence des bases militaires françaises en Afrique francophone.


«Si la France est présente dans le Sahel, c’est en vertu du prolongement de sa politique de pré carré, initiée depuis les indépendances dans le but de se ménager une zone d’influence», a précisé le président du RDEBF. Concernant la décoration de certains de ses leaders, dont Zéphirin Diabré de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) et Gilbert Noël Ouédraogo, de l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA) élevés au rang de Grand Officier de l’Ordre de l’Etalon, le CFOP a indiqué qu’ils ont été distingués pour la contribution de leurs formations politiques au débat démocratique à l’Assemblée nationale. Pour Youmali Lompo, co-animateur de la rencontre, ces médailles n’entameront en rien la fermeté de l’opposition qui entend continuer à jouer son rôle dans le jeu démocratique. Au sujet des perturbations des cours dans la ville de Ouagadougou, les conférenciers ont condamné les mouvements des jeunes scolaires cagoulés qui sèment le désordre depuis le début du mois décembre. « Dans ce contexte sécuritaire délétère, il ne faut pas permettre aux ennemis de s’infiltrer dans des mouvements pour commettre l’irréparable», a expliqué M. Lompo. Quelle attitude l’opposition recommande-t-elle au président du Faso concernant le voyage à Pau ? Réagissant à cette question, le président du PNDS a fait savoir qu’il n’appartient pas au CFOP de dicter la conduire à tenir au chef de l’Etat.

«La France est une puissance, mais le Burkina Faso est aussi un Etat souverain qui mérite respect et considération», a-t-il ajouté. Sur les plaintes de Ablassé Ouédraogo dont le parti ayant un député à l’Assemblée nationale n’aurait pas été décoré, Youmali Lompo pense que ce dernier ne peut s’en prendre qu’au président du Faso.
Commentaires