Intégrer dans les pratiques les principes de l’approche coopérative dans la dynamique de la recherche-action pour des résultats scolaires qualitatifs. C’est cet objectif qui a réuni, du 2 au 5 septembre 2013, les encadreurs pédagogiques dans leurs régions respectives. A l’Est, les conclusions de ce conclave ont été présentées au ministre délégué chargé de l’Alphabétisation, Amadou Diemdioda Dicko.
La conférence annuelle constitue pour les encadreurs pédagogiques un cadre d’échanges, de partage d’expériences et de formation continue. C’est aussi l’espace pour eux de se pencher sur les difficultés qu’ils rencontrent sur le terrain et sur les différentes préoccupations de l’heure. Cette année, c’est sous le thème « La recherche-action en éducation au service du management des CEB, un moyen pour influer positivement sur les résultats scolaires» que les travaux ont eu lieu dans les différentes régions. Un choix qui se justifie, selon le département ministériel en charge de l’Education et de l’Alphabétisation, par le fait que la recherche-action « conduit à penser systématiquement à ce qui peut advenir dans le fonctionnement du système éducatif » pour la prise de mesures , idoines afin de prévenir les faiblesses inhérentes au métier d’enseignant et d’éducateur. Mais plus encore, c’est l’amélioration et le changement dans le domaine éducatif qui sont visés. Pour sa part, le ministre délégué chargé de l’Alphabétisation, Amadou Diemdioda Dicko, a vu en cette session une suite logique de la précédente qui avait porté sur le rôle des encadreurs pédagogiques dans le management des ressources humaines au niveau des Circonscriptions d’éducation de base (CEB). Pour lui, en plus d’être un complément à celle de 2012, la thématique de cette année est le signe de volonté du département de « résoudre les problèmes à la racine, plutôt que de les survoler ». Et à l’en croire, cela passe par la mise en œuvre de la recherche –action. « Cette formation éveillera votre esprit créatif et motivant qui vous permettra d’appréhender les obstacles qui se présenteront sur le terrain, de manière à pouvoir réagir pour donner des réponses conséquentes sans attendre celles de votre hiérarchie », a dit avec conviction Amadou Diemdioda Dicko avant de conseiller aux encadreurs pédagogiques : « Soyez de ceux-là qui prévoient et non de ceux qui attendent que les problèmes se posent avant de chercher les solutions, à la manière des sapeurs-pompiers, pour éviter une panique qui occasionne des solutions provisoires ». A entendre le ministre délégué chargé de l’Alphabétisation, la recherche-action vient bannir du système éducatif du Burkina les maux tels que l’attentisme, le laxisme, le fatalisme etc. « Durant ces quatre jours, nous avons planché sur la démarche avec la rigueur scientifique, les techniques et les outils, parce que les gens faisaient déjà un peu de la recherche –action sans le savoir. Maintenant que tout est formalisé, cela doit permettre une prise en charge efficiente des problèmes », s’est réjoui le directeur provincial de l’Education national et de l’Alphabétisation de la Kompienga, Mamady Kiemdé. Comme lui, les participants ont pu certainement se familiariser avec la notion ‘’recherche-action’’ et s’approprier les fondements théoriques et la démarche méthodologique de la recherche- action. Les outils de suivi-évaluation, la collecte des données et autres aspects ont aussi été au menu des communications et des travaux en plénière.