Une étude réalisée par le Centre Muraz a révélé qu’au Burkina Faso, 75 % des sources des infections au niveau des couples proviennent des prostitués, a annoncé dimanche, le Secrétaire permanent du Conseil national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles (SP/CNLST), Dr Smaïla Ouédraogo. Une dépêche de l’Agence d’information du Burkina (AIB).
«Une étude que nous avons commanditée et qui a été réalisée par le Centre Muraz, a montré que les personnes vivant en couple stable, constituent des zones où l’infection prend de l’ampleur. Lorsqu’on regarde dans ce groupe de travailleuse du sexe, l’étude a encore montré que 75 % des sources des infections au niveau des couples, se fait au niveau des prostitués», a déclaré le Secrétaire permanent du SP/CNLST, Dr Smaïla Ouédraogo.
M. Ouédraogo qui s’exprimait dimanche à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le Sida célébrée à Kombissiri, a confié que la prévalence sur les personnes travailleuses du sexe peut être dans les prochaines années la véritable source des infections.
Selon le Secrétaire Permanent du SP/CNLST, Smaïla Ouédraogo, la séroprévalence chez les personnes vivant en situation de handicap avoisine 5%, exactement 4,6%.
«L’autre difficulté qu’on a c’est la transmission de la mère à l’enfant. Nous avons une prévalence élevée, alors qu’elle n’a pas de raison d’être parce ce qu’aujourd’hui, on peut être infecté par le VIH et mettre au monde un enfant qui n’a pas de VIH. Ce qui nous amène comme réponse, a adopté une stratégie qui est l’approche différenciée pour offrir les services qu’il faut à chaque groupe», a-t-il poursuivi.
A l’en croire, le Burkina Faso est parti d’un taux de séroprévalence de 7% pour se retrouver à 0,7% au niveau national et la région du Centre-sud fait partie des bons élèves avec son taux de 0,7% (correspondant au taux national) parmi d’autres du pays qui ont un taux de séroprévalence supérieur à 2%.