L'Union africaine (UA) a souligné mardi la nécessité de lever les obstacles au commerce intra-africain, dans la mesure où moins de 20 % des biens produits en Afrique restent actuellement sur le continent.
"L'Afrique se trouve dans une position unique, en ce sens qu'elle a accès à un marché inexploité. Les pays africains doivent libérer le commerce intra-africain, qui bénéficiera à toutes leurs économies", a indiqué mardi l'UA.
Selon des chiffres fournis par le bloc panafricain, qui compte 55 membres, le commerce intra-africain représente à peine 15 % du commerce total de l'Afrique. "Moins de 20 % de la production régionale reste dans la région", a précisé l'UA.
Face à la nécessité de remédier à la faiblesse actuelle du commerce sur le continent africain, l'UA a également entamé mardi une réunion de haut niveau visant à stimuler le commerce intra-africain. La réunion, qui se déroule du 3 au 5 décembre au siège de l'UA à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, est placée sous le thème "Fait en Afrique / Acheter en Afrique".
Soulignant que le continent africain reste "le continent le moins connecté du monde", l'UA a également déclaré lors de la réunion que les pays africains devraient "se concentrer sur le développement de la connectivité et la construction de relations commerciales".
Elle a également mis l'accent sur le potentiel considérable de l'accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), qui a été signé par 54 membres de l'UA en juillet de cette année.
Selon l'UA, ce pacte de libre-échange devrait permettre de promouvoir l'industrialisation et la compétitivité du continent en créant des chaînes de valeur régionales pour les biens et les services.