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MCC et Gouvernement du Burkina Faso:Accord sur la réforme du secteur de l’énergie !

Publié le jeudi 28 novembre 2019  |  Laborpresse.net
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De gauche à droite,les responsables du MCC:Simsik Michael(représentant pays MCC),Kaboré T. Samuel,( Coordonnateur de l’UCF) et le représentant de l’Ambassade des USA au Burkina.
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Le jeudi 21 novembre 2019, dans les locaux de la Direction Générale de la Coopération (DGCOOP), a eu lieu une séance de travail entre des experts du Gouvernement burkinabè et du MCC, afin d’examiner le projet d’Aide-mémoire sur les points de réforme envisagés par le MCC dans le cadre du second compact du Burkina Faso.

Afin de matérialiser l’engagement du Gouvernement à accompagner cette réforme du secteur, les parties américaine et burkinabè ont tenu, durant le mois de novembre 2019, des séances de négociations dont le clou a été la finalisation du projet d’Aide-mémoire ce jeudi 21 novembre 2019. En effet, au terme des échanges entre experts, et suite à l’approbation des plus hautes autorités, les parties américaine et burkinabè sont parvenues à un accord sur les réformes envisagées dans le cadre du second compact du Millennium Challenge Corporation.(M.C.C)

La cérémonie officielle de signature de l’Aide-mémoire aura lieu en début décembre 2019 au cours d’une mission de haut niveau du MCC conduite par Madame Kieh Kim, Vice-présidente adjointe principale chargée des opérations de compact.

C’est un jalon capital qui vient ainsi d’être franchi et qui permettra au MCC de boucler son Mémorandum d’investissement afin de solliciter de son Comité de Direction, puis de son Conseil d’administration, l’autorisation de négocier et de signer le second compact.

Du côté du Gouvernement, il est attendu l’approbation en Conseil des ministres de la Feuille de route du domaine de l’électricité, et ce, au plus tard le 14 février 2020.

Il faut rappeler qu’après la sélection du Burkina en décembre 2016 pour un second compact, une étude d’analyse diagnostique réalisée par l’UCF-Burkina d’avril à août 2017, avait permis d’identifier deux contraintes majeures à l’investissement privé et à la croissance économique : (i) d’une part, le faible accès à l’électricité, la mauvaise qualité de l’offre d’électricité et des services associés et le coût élevé du kWh d’électricité et, (ii) d’autre part, le manque de main d’œuvre qualifiée.

Afin d’amplifier les effets de l’investissement du MCC dans le cadre du second compact, le Gouvernement avait décidé de consacrer ledit compact au secteur de l’énergie et plus particulièrement au domaine de l’électricité.

A cet effet, trois projets ont été soumis par le Gouvernement au financement MCC : (i) le projet de renforcement de l’efficacité du domaine de l’électricité (PREDEL), (ii) le projet d’accroissement de l’offre d’électricité moins coûteuse (PADOEL) et (iii) le projet réseaux et accès à l’électricité (PRAEL) ; le premier projet est un projet de réforme et les deux derniers des projets d’infrastructures.

Tandis que les projets d’infrastructures ont été examinés au travers des études de faisabilité technico-économique, l’examen du projet de renforcement de l’efficacité du domaine de l’électricité a donné lieu à l’élaboration d’une Feuille de route qui vise trois objectifs stratégiques :

la viabilité financière du secteur ;
la gouvernance du secteur ;
une performance accrue et une meilleure redevabilité des acteurs.
Au terme de l’élaboration de la Feuille de route, une centaine de mesures et actions ont été proposées dont la mise en œuvre, qui s’étalera sur quinze ans (2020-2035), est répartie en quatre phases :

Phase 1: mesures immédiates, à réaliser courant 2020, dès la signature du compact ;
Phase 2 : mesures de court terme, à réaliser pendant la mise en œuvre du compact, soit de 2021 à 2026 ;
Phase 3: mesures de moyen terme, à réaliser pendant la période post-compact, de 2026 à 2030 ;
Phase 4: mesures de long terme, à réaliser de 2030 à 2035.
Pour ce qui est des mesures et actions immédiates et de court terme (phases 1 et 2), la plupart d’entre elles seront financées par le MCC, respectivement sur le Fonds de développement du compact (CDF) et sur le compact.


De gauche à droite,les responsables du MCC:Simsik Michael(représentant pays MCC),Kaboré T. Samuel,( Coordonnateur de l’UCF) et le représentant de l’Ambassade des USA au Burkina.

L’Aide-mémoire: base de référence pour la mise en œuvre du compact

Le représentant pays du MCC, Michael Simsik, a, au nom de sa hiérarchie et de son équipe, remercié sincèrement les parties prenantes et experts du Burkina pour le travail énorme abattu depuis le début de la formulation de ce second compact, et principalement, pour les grandes avancées sur l’aide-mémoire, qui permet d’arriver à un accord mutuel sur un certain nombre d’engagements clés.

Il a apprécié la démarche ouverte et les échanges fructueux avec les différentes entités du gouvernement pour aboutir à une signature de l’aide-mémoire le 06 décembre 2019 et aller de l’avant pour négocier et signer le second compact en 2020.

Les réformes demandées par le MCC ont pour but final de sécuriser les investissements en améliorant durablement le secteur. Ainsi, monsieur Simsik a relevé que « Les engagements dans cet aide-mémoire sont primordiaux pour assurer la durabilité de nos investissements futurs. Nous sommes tenus de confirmer à notre hiérarchie, au Congrès américain, et aux contribuables américains, que les fonds du Compact, sous forme de don, auront un impact durable. Le MCC est regardant, et même intransigeant, sur la nécessité d’avoir des réformes structurantes pour le secteur, en partenariat avec le gouvernement, ainsi que sur la responsabilité de chacun à atteindre ces objectifs.

Par exemple, récemment, le MCC a pris la décision d’annuler une partie du financement du second compact du Ghana, à hauteur de 190 millions de dollars, suite au non-respect d’une réforme majeure. Si cela a été possible pour un Compact en cours d’exécution, cela est d’autant, plus facile à faire pour un Compact en phase de formulation. Afin d’éviter cela, et de nous permettre de continuer à faire un plaidoyer important pour un second compact au Burkina Faso, il est nécessaire que nous nous accordions parfaitement sur l’aide-mémoire (..) et je ne doute pas que nous y arrivions étant donné que nous sommes entre personnes éclairées et engagées à améliorer le secteur de l’énergie du Burkina Faso ».



Direction de la communication de l’UCF-Burkina
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