Cher Wambi, je reste dans le domaine sécuritaire pour te faire part de cette affaire qui va sans nul doute te révolter. Et il y a vraiment de quoi.
Il s’agit, tiens-toi bien, de la rocambolesque disparition « d’un terroriste » à partir d’un hôpital de Ouaga :
en effet, selon une source médicale, l’individu suspect, nouvellement blessé, a été conduit au service des urgences trauma d’une formation sanitaire de la capitale.
Dans un premier temps, l’homme de tenue commis à la garde du terroriste, dont je préfère taire le corps d’appartenance, n’a pas trouvé mieux à faire que de déposer son sac et son arme sur le lit où était couché le dangereux patient, les poignets étaient menottés. Pendant ce temps, son attention était portée sur son smartphone qu’il manipulait compulsivement. Une imprudence qui n’est pas passée inaperçue aux yeux d’un agent de santé, lequel n’a pas hésité à interpeller le garde sur les risques de son comportement.
Plus tard, le jour où le blessé devait être libéré, un premier homme, portant un sac noir, s’est présenté aux urgences traumato comme étant son accompagnateur.
Dans la soirée, un autre individu qui prétendait lui aussi être un accompagnateur, s’est posté à une porte d’entrée réservée au personnel soignant du service.
Vers dix-sept heures, juste après l’autorisation de sortie des médecins, l’on a constaté la disparition spectaculaire du « terroriste » et de ses deux complices.
Alertée, une équipe de FDS a investi les lieux tandis qu’une autre a quadrillé le périmètre de l’hôpital en question. Mais peine perdue. Aucune trace du fugitif et de ses comparses qui ont vite disparu dans la nature.
Cher cousin, ce n’est, hélas, pas la première fois que l’on entend parler de pareille évasion :
en effet, en juillet dernier, on a appris la fuite d’un autre terroriste de son lit d’hôpital. Diallo Abdoulaye, malgré la jambe droite amputée, est parvenu à déjouer la vigilance de ses gardes et à se faire la malle au moyen de ses béquilles.
Mais, suite à un avis de recherche de la gendarmerie, le jeune homme, de 21 ans, sera appréhendé quelques jours plus tard au quartier Hamdalaye.
En août dernier, c’était au tour de trois autres terroristes de s’évader des locaux du commissariat de police de Bogodogo en passant par un trou creusé dans le mur de leur cellule.