Confrontée à une montée sans précédent des actes terroristes, l'armée burkinabè qui paie un lourd tribut dans cette lutte, a suspendu les départs volontaires de ses rangs, a-t-on appris vendredi d'une note militaire.
"Eu égard aux exigences des engagements opérationnels actuels, le traitement des demandes de disponibilité, de résiliation de contrat et de radiation des cadres des forces armées nationales pour convenances personnelles est suspendu jusqu'à nouvel ordre", a écrit dans une note le chef d'état-major général des armées, le général de brigade Moïse Miningou.
La note signée le 20 novembre souligne que l'engagement des forces armées nationales à relever le défi de sécurisation des populations locales et de la défense de l'intégrité du territoire national passe par la disponibilité opérationnelle de ses ressources humaines.
Depuis 2015, le Burkina Faso, jadis épargné, est en proie aux attaques terroristes notamment dans les régions du Nord, du Sahel et de l'Est. La capitale Ouagadougou, dans le centre du pays, a été frappée trois fois en moins de deux ans.
A ce jour, plus de 700 personnes, dont des membres des forces de défense et de sécurité ont péri dans les attaques terroristes, tandis que plus d'un demi-million d'autres ont fui leurs localités.
Au lendemain d'une attaque d'envergure contre un convoi minier début novembre tuant une quarantaine de personnes, le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a émis l'idée du recrutement de jeunes volontaires pour soutenir l'armée dans cette lutte. Fin