Situation nationale: «Des gens espèrent que ça se complique pour qu’ils prennent leur revanche » (Clément Sawadogo, coordonnateur APMP)

Publié le samedi 23 novembre 2019 | aOuaga.com

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Clément Sawadogo, coordonnateur de l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP), Me Bénéwendé Stanislas Sankara, président de l’UNIR/PS, Ibrahim Koné du PDS, Evariste Yogo du CPR/MP et Zalissa Koumaré du NTD étaient face aux hommes et femmes de média

Que de sujets développés par l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) ce 21 novembre 2019 à Ouagadougou. La situation nationale, en l’occurrence le problème d’insécurité, la coopération militaire, les propos de certains responsables politiques… sont entre autres sujets sur lesquels l’APMP a donné son point de vue au cours d’une conférence de presse.

Clément Sawadogo, coordonnateur de l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP), Me Bénéwendé Stanislas Sankara, président de l’UNIR/PS, Ibrahim Koné du PDS, Evariste Yogo du CPR/MP et Zalissa Koumaré du NTD étaient face aux hommes et femmes de média, massivement mobilisés. Une mobilisation qui trouve son explication dans le fait que quand des responsables de partis politiques, tous d’un même bord, sont autant réunis, la presse ne peut pas manquer de quoi se mettre sous la dent. Et cette rencontre ne fut pas une exception. Mais pour les animateurs de la conférence de presse, cette sortie médiatique est dictée par la situation nationale. « L’évolution socio-politique récente de notre pays nécessite que nous partagions notre appréciation de la situation, donnions notre lecture et notre point de vue sur toutes les questions importantes de l’heure », a situé, d’entrée de jeu, Me Bénéwendé Sankara. Des «actes odieux et inhumains qui endeuillent le peuple », Me Sankara, dira qu’ils ne sont pas tributaires de la gouvernance actuelle, contrairement à ce qu’estime une certaine opinion.
Et l’alliance majoritaire de se réjouir des derniers résultats de la lutte contre le terrorisme. « La peur est en train de changer de camp et nos vaillantes forces de défense et de sécurité commencent à prendre le dessus sur les forces du mal par des victoires constantes engrangées chaque jour », s’est réjoui le président de l’UNIR/PS.
De l’appel du président du Faso à un recrutement de volontaires pour soutenir la lutte, l’APMP y souscrit et invite les populations, les jeunes surtout, à s’enrôler massivement.
L’APMP a aussi saisi l’occasion pour apprécier la coopération militaire avec d’autres pays. Loin de sous-estimer les efforts consentis par les partenaires bilatéraux et multilatéraux, avec une mention spéciale à ceux qui assistent le Burkina dans son combat, l’Alliance déplore tout de même l’insuffisance de l’aide militaire ainsi que le manque de coordination entre les Etats.
Que pense l’AMPM de la demande du président du CDP, Eddie Komboïg à ce que Le président par intérim du Mouvement du peuple et du progrès (MPP), Simon Compaoré qui a récemment déclaré sur un plateau de télévision que l’identité de ceux qui attaquent le Burkina est connue ? « C’est un faux procès que tient l’Opposition », s’est indigné Ibrahim Koné du PDS. « Il faut être juste, nous sommes dans un Etat de droit. Simon Compaoré n’est pas le premier à tenir des propos du genre. Nous avons entendu d’autres responsables politiques dire : ‘’le pays est attaqué parce que nous ne sommes plus aux affaires et quand nous allons y revenir tout cela va cesser. Ça veut dire qu’ils sont aussi au courant », a-t-il soutenu.
Et Clément Sawadogo de renchérir en ces termes : « Ce débat aujourd’hui est hypocrite. Cette guerre ne nous est pas tombée du ciel et ce n’est pas nous qui avons inventé des éléments pour dire que des gens ont voulu instrumentaliser les terroristes contre le Burkina. Selon le numéro un de l’APMP, « des gens espèrent que ça se complique pour qu’ils prennent leur revanche ». A Eddie, il l’invitera à se référer à Djibril Bassolet pour s’en convaincre. « S’il veut des preuves, il peut déjà les demander à Djibril Bassolet pour avoir dit détenir une liste de djihadistes ».
Halima K

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