Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, a donné le top de départ de la campagne 2019-2020 de commercialisation du sésame, le 20 novembre 2019 à Ouagadougou.
Les affaires peuvent commencer pour les vendeurs et les acheteurs de sésame au Burkina Faso. En effet, depuis le 20 novembre 2019, ils ont l’autorisation d’acheter et d’exporter le sésame dans le cadre de la campagne de commercialisation 2019-2020. Le coup d’envoi a été donné par le ministre du commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, en marge d’un atelier réunissant les acteurs de la filière.
Le comité sur les mesures pour la commercialisation du sésame a fixé le prix plancher aux producteurs à 600 F CFA/Kg pour le sésame blanc et 575 F CFA /Kg le sésame bigarré. Quant au prix plancher vendu à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, il a été fixé à 650 F CFA/KG pour le sésame blanc et 625 F CFA/kg pour le sésame bigarré. Le prix plancher est le prix en-dessous duquel les producteurs et les revendeurs ne peuvent céder le sésame. Les exportateurs quant à eux doivent versés 10 F CFA pour chaque kilogramme de sésame destiné au marché international.
Par ailleurs, le comité a formulé une série de recommandations à l’endroit du ministère en charge du commerce en vue d’assainir les rapports commerciaux entre vendeurs et acheteurs de sésame. Il s’agit de la mise en place d’un mécanisme de régulation des prix au cours de la campagne, du contrôle des flux financiers des sociétés exportatrices de sésame au Burkina Faso, du blocage aux frontières du sésame non nettoyé. Le comité a souhaité également que le ministère veille au strict respect du cahier des charges pour l’exportation du sésame et la mise à disposition de l’interprofession des ressources du prélèvement de la campagne précédente.
Le directeur du projet Sésame, le chef de file des partenaires techniques et financiers de l’interprofession, Boubacar Sow, a lui aussi plaidé pour la mise sur pied d’un bon dispositif de suivi de la campagne pour éviter les achats bord-champs. En réponse à toutes ces doléances, le ministre Kaboré a rassuré tous les acteurs. «Grâce à l’action des brigades mobiles de contrôle, nous allons mettre fin aux achats bord-champ. Quant à ceux qui n’auraient pas d’autorisation d’achat ou qui ne s’acquitteraient pas des taxes, leurs marchandises seront saisies», a-t-il annoncé.
Quant au reversement des taxes prélevées, le ministre a expliqué qu’on ne peut pas remettre en cause les règles en matière de finances publiques. Cependant, il a exhorté l’interprofession à participer au débat pour la prise en compte de ses intérêts par l’administration centrale. Le sésame est la 2e plus grande culture d’exportation du Burkina Faso. En 2019, il a rapporté 56 milliards F CFA au budget de l’Etat, selon le ministre en charge du commerce.