Ouagadougou, 7 sept 2013 (AIB)- Le président du Faso Blaise Compaoré a affirmé hier vendredi, que « le Sénat est une institution d’un grand intérêt (…) qui mérite d’être bien compris », une semaine après avoir reçu le rapport circonstancié sur le Sénat ; lequel avait été commandité au regard des controverses sur la mise en place en place effective de l’institution.
« Le Sénat est une institution d’un grand intérêt pour la démocratie en permettant d’élargir à des composantes non partisanes, la production législative : il mérite à ce titre, d’être bien compris », a indiqué Blaise Compaoré dans un communiqué.
« En tant que président du Faso et garant de l’unité nationale, j’appelle le gouvernement à élargir les concertations à toutes les composantes sociales et politiques pour bien asseoir la pertinence de cette institution républicaine », a-t-il ajouté.
Le président Compaoré, « au regard des controverses et préoccupations qui traversent les différentes composantes de la société burkinabè » sur la mise en place du Sénat, avait demandé le 12 août, un rapport « circonstancié ».
L’opposition et une partie de la société civile rejettent le Sénat, y voyant un moyen pour M. Compaoré arrivé au pouvoir en 1987, de se maintenir au pouvoir au-delà de 2015.
Le rapport circonstancié remis le 30 août à M. Compaoré tout en précisant que « le sénat n’a pas pour but de modifier l’article 37 de la Constitution (portant sur la limitation du nombre de mandats présidentiels) », a proposé un nouveau format prenant en compte, la jeunesse et la baisse du nombre de sénateurs de 89 à 71.
L’opposition a rejeté le 4 septembre, le nouveau format et a appelé « à l’abandon pure et simple » du projet inscrit dans la Constitution en juin 2012 et voté par l’Assemblée nationale en mai 2013.
Blaise Compaoré a invité dans son communiqué « les acteurs politiques à créer et à développer entre eux des échanges constructifs pour un raffermissement continu de la cohésion sociale et un approfondissement de notre processus démocratique ».
Le Burkina Faso a été confronté au premier semestre 2011 à une vague de manifestations populaires et de mutineries qui ont failli ébranler ce pays stable d’Afrique de l’Ouest qui a pris son indépendance en 1960.