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5e RGPH: l’INSD sollicite l’accompagnement de la Conférence épiscopale du Burkina-Niger

Publié le samedi 16 novembre 2019  |  FasoZine
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© Autre presse par DR
Dans le cadre de ses tournées régionales d’information et de sensibilisation sur le 5e Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH), l’Institut national de la Statistique et de la démographie (INSD) était à Bobo Dioulasso (Hauts-Bassins)
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L'Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) a rencontré dans la soirée du jeudi 14 novembre 2019 à Ouagadougou le président de la conférence épiscopale Burkina-Niger. Objectif : solliciter son appui et ses bénédictions pour le bon déroulement du 5e Recensement général de la population et de l’habitation dont la phase de dénombrement débute ce samedi 16 novembre 2019 sur toute l'étendue du territoire national.

Engagé dans cette opération de recensement de la population et de l'habitation, 5e du genre après celle de 2006, qui a pour vocation de collecter des informations statistiques sur les populations burkinabè qui vivent au pays afin de connaitre sa composition, sa dynamique, les différentes caractéristiques économiques et démographiques, le Burkina Faso fait face à d'énormes difficultés sécuritaires dans certaines zones.

Selon le directeur général de l’INSD, Boureima Ouédraogo, au vu du contexte de recensement difficile notamment au plan sécuritaire, il commande donc que des dispositions soient prises. « Depuis que nous préparons cette activité, nous sommes en interaction avec les autorités sécuritaires pour minimiser les différents risques possibles. L'idée est de réaliser un recensement dans de meilleures conditions possibles. Il est évident que du fait de la situation sécuritaire, nous ne pourrions pas arriver dans toutes les localités du Burkina Faso mais, il y a eu un travail qui a été fait avec les personnes ressources, les populations locales et les autorités pour nous assurer que toutes les zones identifiées comme des zones difficiles d'accès, nous trouvions des stratégies pour pourvoir y accéder si c'est possible soit trouver d'autres alternatives par des techniques statistiques pour faire des estimations des populations qui y résident », a-t-il expliqué.

Pour ce qui concerne les zones qui ne seront pas couvertes, il a fait savoir qu'ils se sont fait accompagner par des experts au niveau international qui ont l'habitude de travailler sur des recensements dans les zones à défi sécuritaires : « A partir de ces expériences, il y a des techniques qui sont disponibles pour pouvoir faire des estimations là où les populations sont encore disponibles et là où les populations se sont déplacées » a précisé M. Ouédraogo avant d'ajouter « qu'il pense qu'il y aura des informations sur ces populations parce qu'elles seront retrouvées dans les autres localités où elles se sont déplacées ». « Il est prévu que, dès que le recensement est possible dans ces localités, les missions pourront y aller et refaire la situation de ces localités et pouvoir établir la situation réelle », affirme le DG.

« C'est donc une opération importante », dira le secrétaire général du ministère en charge de l'économie, Abel Somé. Parce que, explique-t-il, « par les résultats qu'elle peut obtenir, elle intéresse aussi bien les autorités administratives que d'autres types d'autorités y compris religieuses puisse que, les données qu'elles vont produire sont très utiles pour la conduite des différentes actions de développement au niveau de l'État. Les différentes politiques publiques qui sont mises en œuvres, ne peuvent pas être pertinentes si elles ne s'appuient pas sur ces données ».

Il a par ailleurs précisé que ce 5e recensement est particulier en ce sens qu'il va permettre d'utiliser pour la première fois les technologies nouvelles avec des Smartphones pour la collecte des données.

A ce jour, a mentionné M. Somé, d'importantes activités préparatoires ont été réalisées. Il s'agit de la cartographie, le dénombrement pilote, la formation du personnel et des agents recenseurs. Pour lui, la réussite d'une telle activité dépend énormément de l'adhésion de la population. « Il est important que les populations puissent réserver un bon accueil aux agents recenseurs et pour ce faire, nous avons besoin de l'appui d’autorités à tous les niveaux ».

Le président de la Conférence épiscopale du Burkina-Niger, Mgr Laurent Dabiré, par ailleurs évêque de Dori, a remercié la délégation pour cette démarche et s'est réjoui de la tenue de ce 5e recensement général. A l'entendre, cette opération qui sera menée sur le territoire est une satisfaction car, c'est un signe que le Burkina Faso « continue de fonctionner, se bat pour poursuivre ses missions malgré la période difficile que nous vivons ». D'où ses encouragements aux autorités du pays mais aussi aux agents qui seront sur le terrain.

Il a aussi souhaité que, les moyens injectés dans cette opération puissent permettre de faire un recensement conséquent, réussit même « si l'on sait qu'avec l'intensification des attaques qui ont provoqués d'énormes déplacements des populations, certains aspects de ces données seront difficiles à faire ressortir ».

« Nous attendons tous que l'opération puisse aboutir pour donner cet outil précieux au Burkina Faso ». Mgr Laurent Dabiré a rassuré la délégation de son soutien, de la prière et du soutien moral de l'Eglise catholique. Il invite les populations à se prêter de façon citoyenne à cette opération qui pourra être un texte de l'existence du tissu humain démographique du Burkina Faso. « Nous souhaitons que la population voit cette opération de cette façon et confirme que chacun est attaché à ce pays et non pas qu'on est hésitant » a conclu le président de la conférence épiscopale Burkina-Niger.

A la fin des échanges, la délégation de l'INSD a remis un lot de documentations sur ce 5e RGPH au président de la conférence épiscopale.
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