Confidences sur l’état d’esprit de Blaise Compaoré à Abidjan, comment l’ex-Chef d’état vit la crise sécuritaire dans son pays…ce qu’il réserve à Roch Kaboré
Publié le vendredi 15 novembre 2019 | netafrique.net
Beaucoup à Ouagadougou comme dans le reste du Burkina continuent à s’interroger sur l’état d’esprit de l’ex-Président, Blaise COMPAORE, exilé en Côte d’Ivoire d’où il suit les événements qui endeuillent son pays. En dépit de toutes les accusations portées contre lui dans l’opinion publique, fondateur du CDP a délibérément choisi de s’enfermer dans un mutisme déroutant là où ses partisans attendent en vain, depuis maintenant, 5 ans, un retour dans l’arène de leur leader, évincé du pouvoir suite à une insurrection populaire, le 31 Octobre 2014.
Coupable de connivence avec les groupes djihadistes ou non, Blaise préfère attendre ‘’le bon moment pour parler’’, nous confie, un de ses proches. Certes, il a eu à faire quelques rares sorties dans des médias privés, depuis sa chute, mais aux agitations du régime en place à Ouagadougou, l’homme semble vouloir opposer la carte de l’observation. ‘’Le Président vit très mal, ce qui se passe en ce moment au Burkina’’, nous informe notre source, qui précise d’ailleurs qu’il ‘’est le premier à nous apprendre ce qui se passe au pays’’. Selon ce cadre de l’ancien régime, l’hôte d’Alassane OUATTARA se sent de plus en plus proche de son peuple, d’où sa soif de rentrer au plus tôt pour contribuer à la lutte contre ces groupuscules armés qui menacent l’intégrité territoriale du Burkina Faso.
A la question de savoir si l’ancien Chef d’état se trouve dans les dispositions mentales nécessaires pour travailler de pair avec ses ex-collaborateurs du MPP, actuellement au pouvoir, notre interlocuteur rassure : ‘’Le Président n’en veut à personne’’. Et d’ajouter : ‘’Quand tu es un dirigeant, un vrai chef, il faut avoir le dos large pour supporter tout le monde. Si tu n’as pas de sorcier parmi ton peuple, tu ne peux pas gouverner. C’est tout cela qui forge ta carrure de chef’’. Cependant, cette posture de silence ne devrait plus durer très longtemps, souligne-t-on à Abidjan, où une sortie décisive du successeur de Thomas SANKARA, dans les prochains mois, n’est pas à exclure.