Burkina Faso / terrorisme : Le parti au pouvoir préconise l’état d’urgence dans le pays

Publié le vendredi 8 novembre 2019 | Xinhua

© aOuaga.com par A.O
Conférence de presse du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP)
Jeudi 11 Avril 2019 à Ouagadougou. Conférence de presse du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) sur la situation de la nation

Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, au pouvoir), réagissant jeudi à l’attaque de la veille contre un convoi minier qui a coûté la vie à 37 personnes dans l’est du Burkina Faso, a appelé le gouvernement à instaurer l’état d’urgence dans le pays.

"Face à la montée du péril terroriste, le MPP invite instamment le gouvernement à échanger avec les forces vives de la nation et à décréter l’état d’urgence pour un sursaut patriotique avec le concours des populations et des milices d’auto-défense et de sécurité", a écrit le parti au pouvoir dans un communiqué signé de son porte-parole Ouoba Bindi.

Le parti a souligné que "l’heure est grave et doit être consacrée à la mobilisation des forces vives pour enrayer coûte que coûte le terrorisme et préserver notre cohésion et notre vivre-ensemble".

"Nous sommes tous des soldats et nous ne devrions pas rester inactifs face à la menace terroriste", a-t-il indiqué, ajoutant que le Burkina Faso est un Etat laïc et entend le rester en veillant sur le respect des différentes obédiences de la société burkinabè.

Le MPP appelle la classe politique burkinabè et la société civile à l’unité d’actions pour sauver le pays et sa démocratie.

"Nous sommes en guerre contre les terroristes et toutes nos forces et nos ressources doivent être mutualisées à cet effet", a souligné le parti.

L’attaque ayant visé le convoi des travailleurs de la compagnie minière canadienne SEMAFO est intervenue quelques jours après la mort d’un député-maire et de trois de ses compagnons dans une embuscade dans le nord du pays.

Dans la même semaine et dans le nord également, au moins cinq gendarmes burkinabè ont été tués dans l’attaque de leur poste.

Le Burkina Faso est tombé dans un cycle d’attaques terroristes depuis 2015 ayant fait à ce jour plus de 600 morts et un demi-million de déplacés internes confrontés à une crise alimentaire.

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