Le conseil des ministres du G5 Sahel a tenu, le mardi 5 novembre 2019 à Ouagadougou, sa 6e session ordinaire. Il a permis aux ministres des pays membres de faire le point de la mise en œuvre de la feuille de route qui définit les priorités de la présidence burkinabè de l’organisation.
A quatre mois de la fin de son mandat à la tête du G5 Sahel, le Burkina Faso enregistre des résultats satisfaisants. Lors de la 6e session ordinaire du conseil des ministres de l’organisation, le mardi 5 novembre 2019 à Ouagadougou, le ministre burkinabè de l’Economie, des Finances et du Développement, par ailleurs président du conseil des ministres, Lassané Kaboré, a relevé plusieurs acquis. Il s’agit, entre autres, de l’implication des femmes et des jeunes dans la mise en œuvre des activités du G5 Sahel, la restructuration du secrétariat permanent en fonction des défis de l’institution mais aussi de l’évolution dans le processus d’opérationnalisation de la Force conjointe. « L’une des réalisations est aussi la plus grande participation de nouveaux partenaires notamment la Chine, la Russie, la Turquie, l’Egypte. Nous allons davantage approfondir nos contacts avec le monde arabe parce qu’il y aura un sommet en Arabie saoudite pour voir comment celle-ci peut être à nos côtés de façon plus significative », a renchéri le secrétaire permanent du G5 Sahel, Maman Sambo Sidikou.
Selon Lassané Kaboré, la feuille de route établie par le président en exercice du G5 Sahel est assortie de quatre priorités : le renforcement des actions d’opérationnalisation de la Force conjointe, la mise en œuvre des projets prioritaires, le renforcement des capacités du secrétariat permanent et de la résilience des femmes et des jeunes, la cohésion sociale et les droits humains.
« Cette réunion nous offre l’opportunité d’examiner l’état d’avancement des différents domaines de développement et de sécurité couverts par le G5 Sahel et de formuler les orientations nécessaires pour une meilleure appropriation des différents dossiers », a précisé le ministre Kaboré. En sus, il a soutenu que la rencontre est une occasion pour les Etats membres de montrer leur engagement ferme dans la recherche de réponses communes à la lutte contre l’insécurité et le sous-développement dans la sous-région. Pour cette session qui coïncide avec les cinq ans de l’institution, Maman Sambo Sidikou a fait savoir que beaucoup de choses ont été accomplies depuis que les chefs d’Etat ont décidé en 2014 de faire le pari de constituer au cœur du Sahel, un noyau de cinq nations unies par le destin et partageant des défis multiples et complexes. « Aujourd’hui, nous pouvons dire que cette vision d’une solidarité active à tous les niveaux est la bonne. Malgré les difficultés, les cinq pays sont désormais engagés dans une action concertée et coordonnée pour le développement durable dans toutes ses dimensions », a mentionné le secrétaire permanent du G5 Sahel.
Il a, en outre, souligné que les orientations et recommandations des ministres permettront d’aiguiller le secrétariat permanent vers la direction à suivre pour bien terminer l’année en cours, en ayant accompli le maximum de tâches inscrites dans son programme de travail annuel et dans la feuille de route de la présidence burkinabè.