Au regard de la persistance des attaques terroristes, le gouverneur de la région de l'Est du Burkina Faso a décidé de prolonger le couvre-feu jusqu'au 3 janvier sur toute l'étendue de son territoire administratif, a-t-on appris lundi de source officielle.
Cette mesure, qui prendra effet ce mardi, impose une restriction de circulation de minuit à 4 heures du matin dans la ville de Fada N'gourma, capitale régionale, et de 19 heures à 4 heures pour les autres localités, selon un communiqué du gouverneur.
La situation sécuritaire se dégrade de jour en jour au Burkina Faso, obligeant les autorités à instaurer un couvre-feu ou un état d'urgence dans plusieurs provinces.
Dimanche, l'assassinat du député-maire de la commune de Djibo (nord) et de trois de ses compagnons dans une attaque attribuée aux terroristes a relancé le débat autour de la stratégie du pouvoir en place pour venir à bout du phénomène.
Réagissant lundi à cette attaque, le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a souligné que ces personnes ont été "lâchement assassinés par nos ennemis, dont le dessein est de détruire les fondements de paix et de cohésion sociale de notre pays".
"Plus que jamais, ils nous imposent la guerre", a-t-il estimé, ajoutant qu'il restait convaincu "que notre peuple, en dépit de ces terribles épreuves, triomphera de l'hydre terroriste".
Depuis le début des attaques en 2015, plus de 500 personnes dont environ 200 éléments des forces de défense et de sécurité du Burkina Faso ont été tuées.
Près de 450.000 autres personnes ont été contraintes de fuir leurs villages alors que des milliers d'écoles et de centres de santé sont fermés dans les régions concernées.