Adja Safiatou Lopez : « Je suis allée voir le Président du Faso le 18 février 2017 pour lui faire part de mes inquiétudes… il m’avait dit qu’il allait faire un remaniement et être obligé de relever certains. Quand le président a fait son semblant de remaniement, ces personnes n’ont pas été relevées. J’étais persuadée que ces personnes dans le gouvernement n’allaient pas aider le président. Alors je lui ai envoyé un message pour lui dire : je suis fatiguée maintenant. Je jette l’éponge et je ne vais plus parler »
Adja Safiatou Lopez sur les circonstances de son arrestation: «J’ai été arrêtée le 29 août 2018 chez moi (…) J’étais chez moi et il y a des personnes qui étaient venues me saluer suite au décès de mon père. Ce jour, il y a Eddie Komboïgo qui était venu me saluer. C’est après son départ que les gens sont venus m’arrêter (…) Ma fille est venue me dire que la Gendarmerie était devant la porte. »
Adja Safiatou Lopez sur les circonstances de son arrestation : « Simon (Compaoré) avait fait un message en indiquant que je devais faire une manifestation et que j’avais demandé de brûler la primature et les édifices publiques (…) il a demandé dans ce message que toutes les forces de l’ordre prennent leurs dispositions. Quand j’ai vu ça, je me suis dit que ce n’est pas possible. Comment Simon peut m’accuser de cette façon ? (…) à partir de ce moment j’ai compris que quelque chose se préparait contre moi»
Adja Safiatou Lopez : « Quand j’ai commencé à dénoncer j’ai été interpellée par le Larlé Naaba. Il m’a dit : Lopez ce que tu es en train de faire va faire tomber le président. Je lui ai dit non, ce que je suis en train de faire c’est pour réveiller. Je veux que le président écoute la réaction du peuple. C’est pour l’emmener à réagir (…) J’ai dit que s’il ne change pas il risque de fuir comme son prédécesseur»
Adja Safiatou Lopez : « Je n’ai pas de problème avec le Président du Faso, mais j’ai un problème avec sa façon de gérer le pays. J’ai un problème avec le choix des personnes qui l’entourent. Même Blaise n’avait pas besoin de griots pour son gouvernement. Aujourd’hui il faut mettre les gens qu’il faut à la place qu’il faut »
Adja Safiatou Lopez : « Il y a des ministres qui sont en train de créer un parti politique. On va voir comment ils vont faire sur le terrain. Peut-être qu’ils pensent qu’ils ont eu de l’argent, ils iront sur le terrain pour acheter la conscience des gens. Ça va beaucoup m’étonner »