An V de l’insurrection populaire : « Ayons une mémoire pieuse pour tous ceux qui sont tombés pour cette victoire »(Roch Kaboré)

Publié le jeudi 31 octobre 2019 | aOuaga.com

© aOuaga.com par Aristide Ouédraogo
Commémoration du 5e anniversaire de l`insurrection populaire : le président du Faso appelle les burkinabè à l`unisson, au courage et à la solidarité.
Ouagadougou.31 octobre 2019. Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a présidé en milieu de matinée, sur le site du monument des héros nationaux, la cérémonie d’hommage aux martyrs de l’insurrection populaire et du putsch manqué de septembre 2015.

C’est depuis 2014 une tradition pour le gouvernement du Burkina. Un hommage est rendu aux martyrs des 30 et 31 octobre 2014 et du putsch de septembre 2015. Pour ce cinquième anniversaire de l’insurrection populaire, ce jeudi 31 octobre 2019, le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré a présidé la cérémonie d’hommage au monument des héros nationaux à Ouaga 2000.

Un 31 octobre, le Burkina, uni comme un seul homme, se débarrassait de son président Blaise Compaoré, après 27 ans de pouvoir de ce dernier. Mais pour y arriver, il a fallu plusieurs jours de contestation de son pouvoir. Des manifestations dans certaines localités du pays qui ont malheureusement coûté la vie à une vingtaine de personnes. C’était en 2014. Et depuis lors, ces personnes tombées, considérées comme des martyrs, bénéficient d’un hommage national. Ce jeudi 31 octobre 2019 au monument des héros nationaux à Ouaga 2000, un hommage a donc été rendu aux victimes par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. C’était au cours d’une cérémonie ponctuée par un retentissement de la sirène à 10h, suivi d’une minute de silence et un dépôt de gerbe de fleurs.

« L’insurrection populaire a été une étape importante de la vie de notre pays. Il est donc tout à fait normal qu’à l’occasion de cet anniversaire, nous ayons une pensée pieuse pour tous ceux qui sont tombés pour cette victoire du peuple », a t-il déclaré aussitôt après.

Le président du Faso a, à cette occasion, lancé un appel à l’unité nationale pour lutter contre le terrorisme. « Il faut que nous restions soudés par rapport à l’hydre terroriste qui a commencé à faire feu sur notre pays. C’est un combat de longue haleine. Nous devons rester debout », a-t-il déclaré.

Du côté des blessés et des parents de victimes, cinq ans après, la douleur est encore vive, avec le sentiment que justice n’a pas été rendue. « Les gens sont tombés pour rien parce que jusqu’à là, il n’y a rien qui est fait. Pourquoi ? Nous voulons la vérité, nous voulons la justice. Nous voulons nous libérer à jamais. Roch Marc Christian Kaboré, s’il m’entend, nous ne voulons plus revenir ici l’année prochaine sans que tous les dossiers ne soient liquidés. Y compris le dossier de Thomas Sankara et de Norbert Zongo. C’était une révolution pour pouvoir libérer le peuple.

Aujourd’hui nous voulons la vraie démocratie. Nous ne voulons pas de la démocratie mouta mouta. Ça ne marchera pas ici », s’est offusqué Pouah Oulabou P K Victor, président de l’Union des familles des martyrs de l’insurrection populaire du 30 et 31 octobre 2014.

Halima K

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