Le gouvernement burkinabé a décidé le 2 mai 2018 au cours du Conseil des ministres de délocaliser le Conseil des ministres dans les régions. Prés deux ans après qu’est devenue cette décision qui en son temps avait fait coulé beaucoup de salive. Le premier parti de l’opposition burkinabè, l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) ainsi que de nombreux burkinabè s’en étaient indignés, qualifiant cette décision d’ « inutile et provocatrice » ou encore de « ballade ministérielle ». Mais du côté du gouvernement, les membres étaient convaincus à l’époque que c’était la meilleure idée du monde. Selon le ministre Remis Fulgance Dandjinou, l’objectif était de faire en sorte que d’ici à 2020, les différents ministres et le président du Faso puissent s’entretenir avec les populations, prendre leurs attentes et leur montrer les réalisations faites au titre des promesses gouvernementales». A moins de 3 mois de 2020, aucun conseil des ministres n’a été délocalisé. Le gouvernement a-t-il rangé cette décision dans les terroirs ? Pour une décision prise en conseil des ministres, il faut être sérieux.
Au cours du conseil des ministres ordinaire du jeudi 9 mars 2017. Les burkinabè apprenaient avec étonnement la nomination d’un Haut représentant du chef de l’Etat. Deux ans après, le poste est vacant car l’occupant a été nommé ministre en janvier dernier. Lors de la nomination le gouvernement avait mis la main au feu pour montrer l’importance de la fonction du haut représentant, pourquoi le poste est ‘il vacant aujourd’hui ? Face à ce constant, peut ton ce poser la question de savoir si ce poste a été créer pour la continuité ou un poste taillé sur mesure.
En 2017, face aux multiples attaques terroristes, l’Etat a jugé bon d’engager une réflexion afin d’entamer un processus de réforme du secteur de la sécurité. C’est dans ce sens que c’est tenu du 24 au 26 octobre 2017, le Forum national sur la sécurité qui a réuni plus de 600 participants pour identifier les défis et menaces et faire des recommandations. Le Président du Faso, à la clôture du forum avait rassuré que les recommandations sorties de ce forum que sont entre autres l’élaboration d’une nouvelle architecture de sécurité dont le pilier sera la politique de sécurité nationale prenant en compte la défense et la sécurité intérieure, la Mise en place d’un mécanisme de suivi des recommandations issues du forum ; l’allocation de ressources financières conséquentes au secteur de sécurité, ne seront pas garder dans les terroirs. Si des pas sont faits, il faut dire que ce sont des pas de caméléon, car les attaques terroristes continuent de faire des nombreuses victimes.
D’autres décisions annoncées en grande pompe comme la remise à plat des salaires de la fonction publique annoncée par le président du Faso, dans son discours de fin d’année en 2017 tarde à être opérationnel. Pourtant depuis septembre 2018, le gouvernement a annoncé que « les engagements seront actés à compter du 1er janvier 2019 ». Dix mois après, pas grande chose.
Au regard de la situation nationale, marquée par l’insécurité et la grogne sociale, il est impérieux pour le gouvernement ne peux pas prendre des décisions pour se faire plaisir, mais de prendre des décisions dont il va réunir tous les moyens pour les mettre en œuvre.