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Procès du putsch : l’Etat civilement responsable, selon les avocats de la défense

Publié le mercredi 30 octobre 2019  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Procès putsch manqué: les avocats de la Défense à madame le premier président de la Cour de cassation
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L’examen des intérêts civils dans le procès du putsch manqué a repris, mardi 29 octobre 2019, au tribunal militaire. Après quelques deux heures d’audience, le procès a été une fois de plus renvoyé au 19 novembre prochain, afin de permettre aux avocats des parties prenantes d’examiner les réclamations formulées.

Débuté le mardi 22 octobre dernier, l’examen des intérêts civils dans le procès du putsch peinent à rentrer dans le vif du sujet. Toutefois, elle aura permis aux avocats de la partie civile de déposer les conclusions de leurs réclamations auprès du parquet et de la défense. Prenant acte de celles-ci, les avocats de la défense ont demandé que chaque accusé reçoive ces réclamations individuellement afin de leur permettre d’aviser en connaissance de cause. Mais, ce que l’on peut retenir d’ores et déjà, est qu’à l’entame, Me Dieudonné Bonkoungou, un des avocats de la défense a cité l’Etat burkinabè comme étant civilement responsable et doit par conséquent dédommager les victimes du putsch manqué. «Nous pensons que c’est l’Etat qui doit indemniser les victimes», a-t-il dit avant de se réjouir que la partie civile également en veuille à l’Etat pour sa responsabilité dans ce coup de force raté. Et d’ajouter qu’il n’y a pas de raisons que leurs clients soient les seuls responsables de ce qui est arrivé. Pour la défense, cette position est en phase avec celle d’une partie des avocats de la partie civile qui demande aussi que l’Etat soit également solidairement condamné avec les accusés. En effet, pour Me Prosper Farama, les victimes ont été blessées et tuées par les armes de l’Etat et par ses employés. «Nous sommes convaincus que l’Etat sera condamné», se convainc-t-il. Toute chose que Pierre Yanogo, avocat de l’Etat, dit ne pas comprendre.

Pour lui, il est absurde de citer l’Etat d’être civilement responsable des actes posés lors du putsch manqué. Mais, il a estimé que la question sera bien examinée. «Nous sommes dans un Etat de droit et si l’Etat, le cas échéant, a une responsabilité dans ce putsch il va supporter sa part», a, par ailleurs, fait savoir Me Yanogo.
Afin de permettre à toutes les parties de se communiquer les différentes réclamations et de prendre connaissance de certaines pièces du dosser, l’audience a été renvoyée au 19 novembre 2019.
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