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Meeting de soutien aux FDS : «Nous voulons un peuple uni autour de son armée», dixit Emmanuel Kaboré

Publié le vendredi 25 octobre 2019  |  Sidwaya
Cérémonie
© aOuaga.com par Halima K
Cérémonie de remise d`une ambulance par la Première dame aux FDS mercredi à Ouagadougou
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Demain samedi 26 octobre 2019, se tient au stade municipal de Ouagadougou, un grand meeting dédié aux Forces de défense et de sécurité (FDS). Dans cet entretien, le président du comité d’organisation, Emmanuel Kaboré, explique les motivations et les enjeux de ce rassemblement.

Sidwaya (S.) : Que faut-il entendre par meeting de soutien aux FDS ?
Emmanuel Kaboré (E.K.) : Il s’agit d’un grand rassemblement pour manifester notre reconnaissance aux Forces de défense et de sécurité (FDS), ainsi qu’au chef suprême des armées, le président Roch Marc Christian Kaboré, pour leur abnégation dans la lutte anti-terroriste. Nous voulons rendre hommage, reconnaître le sacrifice consenti par les hommes en armes, afin d’inviter les Burkinabè à s’unir autour de nos FDS pour des victoires éclatantes. C’est aussi le lieu, d’avoir une pensée pieuse à l’endroit de tous ces guerriers tombés sur le champ de bataille d’une part, et d’autre part, s’accorder pour venir en aide aux familles des victimes du terrorisme.

S. : Qui sont les initiateurs ?
E.K. : L’idée est venue de plusieurs associations et regroupements de jeunes, de femmes, de vieux, de religieux, etc. Lassés par les attaques à répétition, ils ont décidé de galvaniser les troupes. Mais pour que notre action ait un écho national, nous avons approché le Larlé Naaba en tant que leader coutumier, ministre de Sa Majesté le Moogho Naaba pour lui demander de parrainer l’initiative. Après un temps de réticence, il a finalement accepté volontiers, car il s’agit d’une cause noble. Aujourd’hui, ces associations sont fières de voir leur rêve se réaliser. La manifestation sera nationale et des délégations viendront de toutes les régions du pays. Plus de 25 000 participants de toutes les couches sociales, de toutes les communautés sans aucune distinction sont attendus pour raffermir ensemble notre volonté commune d’honorer nos soldats.

S. : Qui sont les potentiels participants à ce forum ?
E.K. : Toutes les composantes de la société burkinabè sans exclusion. Au stade, vous constaterez de visu cette mosaïque. C’est le Burkina Faso dans toute sa dimension qui soit.

S. : Quel est votre objectif à court terme ?
E.K . : Au sortir, nous allons réussir à taire les divergences qui gangrènent la cohésion, mutualiser nos efforts pour participer à l’effort de guerre. Nous devons trouver des solutions endogènes pour faire face au terrorisme. Pour ce faire, il faut s’unir pour vaincre. C’est ce déclic, que nous allons donner, pour une marche vers des lendemains meilleurs.

S. : Quelle est votre solution pour lutter efficacement contre le terrorisme au Burkina Faso ?
E .K. : Il n’y a pas de solution miracle. Pour nous, seule l’unité d’action dans la lutte peut permettre au pays de triompher. Raison pour laquelle, nous appelons à la solidarité envers nos FDS qui défendent au péril de leur vie, les couleurs nationales.

S. : Que répondez-vous à ceux qui voient une main politique derrière ce rassemblement ?
E.K. : Ces personnes doivent se détromper. La composition des acteurs impliqués dans cette initiative se démarque de toute mobilisation politique. Nous avons les leaders religieux de tout bord (catholiques, protestants, musulmans), des chefs coutumiers et traditionnels, des responsables d’associations, d’ONG, des syndicats, des représentants de partis et formations politiques de l’opposition comme de la majorité. Toutes ces personnes sont guidées par le principe du mieux-être social, de la cohésion pacifique, de l’unité nationale (…) et ils ont adhéré à l’initiative pour sensibiliser d’une même voix. Dans le comité d’organisation, aucun membre n’est issu de bureau politique d’un parti. Donc, soyez- en sûr, qu’il s’agit d’une manifestation libre, citoyenne et apolitique.

S. : De façon pratique, comment va se dérouler le meeting ?
E.K. : Nous aurons une série d’allocutions. Des discours qui font la promotion de la paix, de la concorde et de l’unité. Il y aura des prières de bénédiction à la nation entière. Des prestations d’artistes qui sensibilisent à la non-violence et qui prônent la fraternité.
Nous allons parler de paix, de cohésion, de solidarité et de soutien aux éléments des FDS qui veillent jours et nuits pour garantir la protection des personnes et de leurs biens. A l’issue, nous allons faire une remise symbolique de don composé de trois pick-up de type militaire, une soixantaine de motos, 200 tonnes de vivres et 5 000 tenues à nos FDS, ainsi qu’aux familles des victimes du terrorisme. Mais la quête va se poursuivre après le meeting, afin d’inscrire dans la durée notre reconnaissance aux troupes et au commandement des armées.

S. : Qui parle de terrorisme s’expose, dit-on. Alors, avez-vous un plan de sécurisation du site ?
E .K. : Oui, nous avons un plan qui est sous la coupe du ministère de la Sécurité mais que nous nous gardons de dévoiler. Retenez juste que l’accès à la cuvette du stade est conditionné par la présentation d’un badge, seuls les véhicules ayant un « laisser passer » peuvent approcher de plus près. Un périmètre de sécurité sera établi à plusieurs mètres du stade. Il y aura des fouilles par palpation sommaire, des détecteurs de métaux, une surveillance terrestre (patrouilles) et aérienne, etc. En un mot, un dispositif opérationnel sera mis en place pour assurer la quiétude des participants au meeting.

S. : Quel appel avez-vous à lancer à la population ?
E.K. : L’heure est suffisamment grave. Le pays est en guerre, et nous nous devons de nous donner la main afin de venir à bout des ennemis de la nation. Sans considération aucune, d’ethnie, de religion, de bannière politique, de classe sociale, il est impératif de faire un sursaut patriotique pour sauver la terre libre du Burkina Faso.
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