La situation sécuritaire dans le Sahel a connu une dégradation inquiétante particulièrement dans le fuseau centre caractérisé par de nombreux cas d’attaque terroriste, ces derniers mois, a constaté le chef d’État-major des armées burkinabé, le général Moïse Miningou.
Moïse Miningou s’exprimait ce mercredi à Nouakchott à l’occasion de l’ouverture de la 9e réunion du Comité de défense et de sécurité du G5 sahel dont il est le président en exercice.
Selon le général, « malgré les efforts constants des forces de défense et de sécurité de l’ensemble des pays auxquels se conjuguent les opérations de notre force conjointe, force est de constater que les groupes armés terroristes et autres groupes criminels organisés ont encore de l’imagination pour continuer de mettre à mal la paix et la sécurité dans nos Etats.
En effet, près de 500 victimes ont été dénombrées par l’Institut ACLED (Armed Conflict Location & Event Data Project) dans l’espace 5G Sahel, de juin à septembre 2019, alors qu’elles étaient déjà au nombre d’environ 5000 entre les mois de janvier et mai 2019 »
« La violence est encore de taille dans notre espace. De plus, au vue de l’évolution des modes opératoires des groupes armés terroristes. Il est à craindre l’éventualité du glissement de la situation vers les conflits intercommunautaires voire interreligieux au regard des attaques dirigées contre des communautés ciblées ou à des lieux de culte », a-t-il ajouté.
Le général Moïse Miningou a également indiqué : « Notre cohésion sociale est ainsi mise à mal avec conséquence la détérioration des liens sociaux caractériser par des déplacements massifs des populations, les abandons de village et la submersion des village et famille d’accueil ».