La voie d’une autosuffisance alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso, passe par une intensification durable de la production agro-sylvo-pastorale. Pour ce faire, l’Etat a décidé de promouvoir des pratiques et approches innovantes de développement inclusif et durable. Dans le cadre du Projet « campus de l’innovation », le Fonds national de la recherche et de l’innovation pour le développement (FONRID) a bénéficié d’un appui financier du Fonds de solidarité prioritaire/innovation (FSPI) de l’Ambassade de France pour le renforcement des capacités des acteurs locaux à innover collectivement.
Le projet de développement de la mécanisation du semis de maïs par l’utilisation du semoir à traction animale fait partie des innovations retenues.
Financé à hauteur de 10 millions de F CFA, il apporte une réponse adéquate à une des opérations culturales les plus complexes dans les systèmes de production agricole du Burkina Faso.
Conçu et développé par l’équipe de recherche sur la mécanisation agricole de l’Université Nazi Boni en partenariat avec l’Université de l’Etat du Michigan et l’ONG Tillers International, l’outil semoir adapté au semis du maïs avec pour force de traction l’animal présente plusieurs avantages.
27 exemplaires sont déjà sur le terrain et donnent de bons résultats. L’unité est commercialisée à 150 000 F CFA, le ramener à la portée du cultivateur autour de 50 000 F CFA, c’est le prochain défi de ses concepteurs.
A Koro village situé à une dizaine de kilomètres de Bobo-Dioulasso, le champ de production et d’application des résultats de la recherche de Fidèle SANOU est à sa deuxième expérience et les résultats sont intéressants.
La batteuse de Niébé polyvalente, développée par l’Institut de recherche en sciences appliquées et technologies (IRSAT) est un autre projet de mécanisation agricole financé par le FSPI à hauteur de 10 000 000 FCFA. Elle sert à réduire la pénibilité du travail après les récoltes.
A Roumtenga, village situé à une trentaine de kilomètres de Kaya dans le Centre-Nord, son utilisation est une réalité au sein du groupement Tarwendpanga.
Six batteuses ont été développées par le Projet et sont utilisées dans les régions du Nord et du Centre-Nord. Dans la perspective de sa vulgarisation, des artisans ont déjà été formés pour sa production.
Les projets sur l’intensification durable de l’agriculture suscitent de l’espoir et auront un impact socio-économique très perceptible sur la vie des populations.
Le secteur rural contribuera substantiellement au Produit intérieur brut par ces actions d’intensification des exploitations et la valorisation des productions. Cela va aussi en droite ligne avec la vision du Gouvernement qui est de « dynamiser les secteurs porteurs pour l’économie et les emplois ».