Le gouvernement de Roch Marc Christian Kaboré maintient le 5è Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH) en dépité des menaces terroristes qui ont occasionné des déplacés internes et des réfugiés externes.
Alors que le situation pourrait aller de mal en pis, de l’aveu de la ministre Marie Laurence Ilboudo-Marchal, le gouvernement du Premier ministre Christophe Dabiré maintient le 5è RGPH mais peine à convaincre sur l’urgence d’une telle opération. L’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) qui tient le leadership de l’opération, multiplie les sensibilisations, pour obtenir l’adhésion des populations.
C’est ainsi qu’une équipe des hommes de Boureima Ouédraogo, DG de l’INSD, est en tournée dans toutes les régions du pays pour des recontres dites « d’information et de sensibilisation sur le processus du recensement ». L’étape de la région des Hauts-Bassins a eu lieu ce jeudi 18 octobre 2019. La rencontre a été présidée par le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Antoine Atiou .
Le 5è RGPH va mobiliser pas moins de 18 milliards FCFA, dont 10 milliards directement supportés par le contribuable burkinabè. Il se fera du 16 novembre au 15 décembre 2019. C’est le 5è recensement d’envergure depuis 1975. Sa réalisation devrait permettre d’actualiser la base nationale de sondage en vue des enquêtes futures.
5È RGPH VRAIMENT UTILE ?
Plus précisement, le 57 RGPH permettra « l’actualisation des informations issues du recensement de 2006, le renouvellement de la base de sondage nationale, la production d’indicateurs démographiques, économiques et sociaux fiables, la mise à jour des données géographiques et démographiques, l’actualisation des estimations des populations en âge de voter, de même que l’évaluation du dividende démographique au Burkina Faso ».
La question que de nombreux Burkinabè se pose est : le 5è RGPH est-il vraiment urgent dans un contexte sécuritaire marqué par des agressions terroristes récurrentes, visant des populations dans des zones reculées ? Selon la ministre de l’Action humanitaire Ilboudo-Marchal, ce sont au moins 600 000 personnes qui pourraient être contraindre de fuir leurs lieux d’habitation d’ici la fin de l’année. Sans compter les réfugiés hors du pays.