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Pluies d’octobre dans le Nahouri : d’importantes récoltes de maïs et de riz dévastées

Publié le vendredi 18 octobre 2019  |  Sidwaya
Champs
© Autre presse
Champs de maïs.
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Grand producteur de la vallée de Dakola, dans la province du Nahouri, Amadou Maïga a vu sa récolte, estimée à une centaine de tonnes de maïs et de riz, dévastée par les eaux de pluie à la suite du prolongement de la pluviométrie.

C’est un spectacle désolant qui nous a été donné de voir le samedi 12 octobre 2019, dans le champ du producteur Amadou Maïga, situé à Dakola dans la province du Nahouri. Après une semaine de précipitations dans la localité, la ferme du producteur était recouverte d’eau. Les céréales (riz et maïs) qui attendaient d’être récoltées ont aussitôt entamé une germination précoce. L’autre partie est totalement détruite dans les eaux de surface. En effet, M. Maïga est un entrepreneur agricole qui jouit d’une bonne réputation à Dakola. Originaire de Dori, il est le plus grand producteur burkinabè en région frontalière avec le Ghana.
Il a confié que sur l’ensemble de la bande frontalière, les producteurs des localités de Tiébélé, Zécco, Guelwongo et Dakola ont été victimes du prolongement des pluies. Pour la campagne agricole en cours, M. Maïga a emblavé plus de 10 hectares de riz et 15 de maïs. Pour l’entretien des champs, de nombreux contractuels et une vingtaine de veuves travaillent à temps plein sur ses exploitations. Malgré cette «armée» de travailleurs, le producteur n’a pas échappé à la catastrophe causée par les dernières pluies. Pour l’agriculteur, c’est une grande perte. «Les veuves qui travaillent dans mon champ sont entièrement prises en charge (scolarité des enfants, santé, nourriture…), par les revenus du champ. Cette année avec les ingénieurs agricoles, nous avons fait une estimation de 100 tonnes de maïs et 70 tonnes de riz. Mais avec les pertes infligées à la suite des inondations, nous n’espérons que le tiers des prévisions», a-t-il déploré.

Situation difficile

Pour M. Maïga, quel que soit le rendement final, sa famille et lui pourraient se tirer d’affaire. Habitué à soutenir des personnes vulnérables, le producteur affirme, cependant, qu’il sera difficile cette année de faire des dons de vivres à des orphelinats et autres personnes nécessiteuses. «Cette année, nous avons reçu 40 déplacés internes venus de Dablo après la crise de Yirgou. Avec mon frère Hamado Bamogo, nous faisons de notre mieux pour soutenir le gouvernement dans ses efforts en matière de produits alimentaires», a-t-il fait savoir. Au regard de la situation désespérante, le producteur exhorte le gouvernement à soutenir les producteurs via des magasins de stockage de grande capacité, ainsi qu’en matériel agricole moderne afin qu’ils soient plus opérationnels dans la moisson et l’égrenage des céréales. Selon les deux déléguées du groupement féminin, Irène Koubadani et Rachelle Patarboum employées par M. Maïga, plus d’une soixantaine de femmes gagnent leur vie dans le champ du producteur. Elles expliquent que la journée est payée à 3000 F CFA, tandis que les permanents touchent 75 000F par mois en plus des vivres qui leur sont servis. Avec la destruction des récoltes par les eaux pluviales, toutes se demandent de quoi sera faite l’année.
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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