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La Poste Burkina: un sit-in pour dénoncer des sanctions

Publié le mardi 15 octobre 2019  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Le Syndicat national des travailleurs de la poste Burkina (SYNTRAPOST) a observé un sit-in sur l’étendue du territoire national
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Le Syndicat national des travailleurs de la poste Burkina (SYNTRAPOST) a observé un sit-in, le lundi 14 octobre 2019, sur l’étendue du territoire national. Ce mouvement d’humeur allant de 7h à 10h vise à dénoncer des sanctions prises à l’encontre du chef de poste de Gourcy à la suite de son refus de collaborer avec une équipe de contrôle.

Au siège de La Poste Burkina à Ouagadougou, les bureaux sont restés désespérément vides, durant quelques heures, dans la matinée du lundi 14 octobre 2019. A l’appel du syndicat national des travailleurs de la poste Burkina (SYNTRAPOST), les agents n’ont pas travaillé de 7h30 à 10h, pour dénoncer des sanctions prises par le directeur général (DG), Nabi Issa Coulibaly, à l’encontre du chef de poste de Gourcy. En effet, explique Gilbert Goh, secrétaire général du SYNTRAPOST, le chef de poste de Gourcy a été révoqué à la suite de son refus de collaborer avec une équipe de contrôle dépêchée depuis Ouagadougou. La scène, telle que décrite par M. Goh, est digne d’un film burkinabè. Ainsi, relate-t-il, le chef de poste a signifié aux inspecteurs qu’il suit le mot d’ordre du syndicat consistant à boycotter toutes les actions initiées par le DG. C’est suite à son refus d’autoriser la mission d’effectuer le contrôle, que les inspecteurs ont jugé bon de le « sauter » séance tenante. En revanche, ils ont exigé que son adjoint assure l’intérim. Chose que ce dernier a rejeté du revers de la main comme quoi, lui aussi suit le mot d’ordre du syndicat. Malgré tout, rien n’y fit. La direction générale passe outre le refus de l’agent pour prendre un arrêté de nomination. Mais, c’est sans compter avec la détermination de cet agent qui est resté droit dans ses bottes en déclinant purement et simplement cette promotion. M. Goh pense qu’on ne peut pas forcer quelqu’un à occuper un poste de responsabilité contre son gré. Ainsi, l’acte du DG a été perçu un acharnement contre des agents. « Nous avons estimé qu’en période de crise, chacun doit faire attention aux actes qu’il pose », soutient le SG du SYNTRAPOST, avant de rappeler : « Le mot d’ordre de désobéissance est toujours en vigueur ». Contactée, la direction générale a donné sa version des faits. Oumarou Ouédraogo, SG de La Poste Burkina, ne nie pas les faits à eux reprochés. Pour lui, l’équipe d’inspecteurs s’est effectivement heurtés au refus du chef de poste de leur faciliter le travail. C’est pourquoi, a-t-il relevé, ceux-ci ont jugé bon de le remplacer par quelqu’un d’autre. Malheureusement, les multiples tentatives sont restées vaines et la mission a finalement échoué. Pire, a indiqué M. Ouédraogo, l’équipe de contrôle s’est transformée a outrepassé ses prérogatives. Il a affirmé que les mouvements de grève constituent une entorse au développement de La poste Burkina. A l’écouter, la direction générale tien bon en dépit du climat délétère au sein de la « boîte ». Il a fait savoir que le mot d’ordre de boycott n’est pas bien suivi. « La gestion de l’entreprise ne nous échappe pas, on s’informe à travers d’autres circuits », a soutenu M. Ouédraogo. Les agents accusent, entre autres, la direction d’avoir taillé les arbres à plus de 8 millions FCFA. Sur cette question, le SG se veut explicite : « L’accusation est la chose la plus facile à faire ; une chose est d’accuser, une autre est de fournir les preuves de ce qu’on dit ». Le SYNTRAPOST prévoit tenir une assemblée générale le jeudi prochain à 16h pour donner suite à la lutte.
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