La croissance en Afrique ne parvient pas à décoller en 2019, analyse la Banque mondiale dans son rapport semestriel. Elle devrait ressortir à 2,6% contre 2,5% l’an dernier. Les prévisions ont, en effet, été révisées à la baisse.
Si la croissance africaine peine à décoller, c’est à cause d’une conjonction de facteurs négatifs. En premier lieu la crise climatique, comme le cyclone qui a touché l’Afrique de l’Est en début d’année, détruisant des dizaines de milliers d’hectares de cultures.
Le réchauffement de la planète a des effets sur quasiment toutes les économies africaines, selon Albert Zeufack, économiste en chef pour l’Afrique à la Banque mondiale : « Dans des pays comme le Kenya, ces alternances de sécheresse et d’inondations entraînent une baisse de la production agricole. »Inquiétude sur l’endettement
L’Afrique tire un autre boulet : l’endettement. Depuis des mois, la Banque mondiale alerte sur un ré-endettement de l’Afrique, d’autant plus grave que les pays ont de plus en plus souvent recours aux marchés financiers, bien plus coûteux que les dettes d’État à État. « Dans des pays comme la Zambie, en début d’année 2019, 90% des recettes budgétaires servaient tout simplement à payer le service de la dette et les salaires des fonctionnaires », ajoute Albert Zeufack.... suite de l'article sur RFI