Demain, sous le coup de 15h30, au stade du 4 Août de Ouagadougou, les Etalons du Burkina livreront leur dernier match comptant pour le dernier tour éliminatoire de la Coupe du monde qui se jouera au Brésil en 2014. C’est un match au cours duquel les poulains de Paul Put n’ont pas leur destin en main. Car, pour que les Etalons puissent jouer les matches de barrage qui leur permettront d’aller au Brésil, ils doivent non seulement battre le Gabon mais aussi prier pour que le Niger fasse au moins un match nul contre le Congo. Mais avant de compter sur ce dernier match, Charles Kaboré, le capitaine des Etalons, a confié, au cours de la conférence de presse qui s’est tenue hier 5 septembre à Joly hôtel, « qu’ils joueront le match contre le Gabon comme le dernier de leur vie »
Rarement une conférence de presse des Etalons a mobilisé autant de journalistes. Venus du Burkina, de l’Afrique (Gabon) et même de l’Europe (Canal +), les Hommes de médias se sont massivement rendus à Joly hôtel pour arracher des mots aux finalistes de la dernière CAN avant le match de samedi prochain. Face à eux, il y avait le capitaine Charles Kaboré de Kuban Krasnodar (Russie), Bakary Koné de Lyon (France), Steeve Yago de Toulouse (France), l’entraîneur Paul Put et Sita Sangaré, président de la Fédération burkinabè de football. La parole a été directement donnée aux journalistes puisqu’il n’y a pas eu de déclaration liminaire. La première des questions posées était de savoir dans quel état d’esprit Paul Put compte affronter le Gabon. « Nous sommes dans un bon état d’esprit. C’est vrai que notre qualification ne dépend pas complètement de nous car il faut qu’en même temps le Niger fasse au moins un match nul contre le Congo mais nous sommes sereins et bien motivés pour battre le Gabon », a répondu Paul Put. Et le capitaine des Etalons, Charles Kaboré, d’ajouter : « Nous allons jouer ce match comme le dernier de notre vie même si nous n’avons pas notre destin en main. Nous nous donnerons à fond pour arracher les 3 points sans penser au match du Niger. C’est ça qui est important. Le reste, on verra après ». « Vous êtes finalistes de la dernière CAN, ne pas se qualifier pour la Coupe du monde ne constitue-t-il pas une régression pour vous ? », s’est adressé un journaliste gabonais à Paul Put. « Non, je ne pense pas que ce serait une régression parce que nous avons déjà beaucoup fait. Nous sommes là à faire des calculs et des prières parce qu’on a perdu 3 points sur tapis vert contre le Congo pour faute administrative. Si on n’avait pas perdu ces trois points on serait premier du groupe et on ne serait pas là à faire des calculs », a regretté Paul Put avant de faire savoir que si son équipe venait à être mise hors de course, il se sentira comme si le ciel lui était tombé dessus. « Ce serait très décevant », a ajouté Charles Kaboré qui a confié qu’ils ont appelé Alain Traoré, le frère aîné de Bertrand, qui, pour raison de blessure, ne pourra pas être présent pour le match, pour lui témoigner leur compassion et lui dire qu’ils comptent sur lui pour les matches à venir. On note qu’en plus d’Alain Traoré, l’attaquant Aristide Bancé et le défenseur Paul Coulibaly ne seront pas de la partie pour cause de blessure et de suspension. Les journalistes ont également demandé à Sita Sangaré de se prononcer sur la rumeur selon laquelle le Congo et le Niger se seraient arrangés pour leur match.
