Ouagadougou (Burkina Faso) - La compagnie australienne Gryphon Minerals qui exploite la mine d’or de Niankorodougou, dans la région de Banfora, attend le premier lingot en 2014, a appris APA jeudi auprès du ministère en charge des Mines.
Une fois cette opération effectuée, le rythme d’exploitation ira crescendo avec 151 000 onces par an, pendant les cinq premières années.
Située dans la commune de Niankorodougou, à l’ouest du Burkina Faso aux frontières avec la Côte d’Ivoire, cette mine d’or du pays a vu ses travaux de construction débuter en 2012.
La récente étude de faisabilité bancaire a estimé à 208 millions de dollars le coût total des investissements à réaliser, avec une valeur net en retour de 121 millions de dollars au prix de 1300 dollars par once d’or.
L’étude a également confirmé la viabilité économique du projet minier.
Gryphon Minerals qui s’est engagé depuis 2005 dans cette région sur une zone de 1200 km2 couvrant six concessions de prospection, avait bénéficié en 2009 d’un apport de 2 millions de dollars de l’IFC, filiale de la Banque mondiale, pour ses activités d’exploration.
En trois ans, le Burkina Faso est devenu le quatrième producteur d’or du continent, derrière l’Afrique du Sud, le Ghana et le Mali. La production nationale est ainsi passée de 12,2 tonnes en 2009 à 24 tonnes en 2010 et 32,5 tonnes en 2011.
Selon le ministère de tutelle, il existe une dizaine d’autres projets avancés pour l’or avec des réserves estimées à 500 tonnes.
En outre, les autorités burkinabé se sont engagées à procéder avant la fin de l’année 2013, à l’adoption d’un nouveau code minier.
A cela s’ajoute la création d’un fonds destiné au développement local, à travers 1% d’imposition sur les fonds des sociétés minières.