Le jeudi 26 septembre 2019, l’Ambassade de la République populaire de Chine et le ministère burkinabè des Infrastructures ont co-organisé un séminaire sur le parcours des infrastructures de la Chine.
Les participants ont eu l’occasion de s’imprégner des grandes avancées tant techniques que technologiques de la Chine dans ledit domaine et de scruter la perspective d’une collaboration plus étroite.
Le Burkina Faso est un pays enclavé. Il n’a pas de débouché sur la mer. Pourtant, il déborde de potentialités. Le secteur des infrastructures se révèle ainsi le poumon de l’économie burkinabè. L’essor du pays est donc intiment lié au développement infrastructurel dont les routes, les ponts, les liaisons ferroviaires. C’est dans ce sens que dans une ambiance bien amicale, les professionnels chinois et burkinabè dans le domaine des infrastructures se sont retrouvés, le jeudi 26 septembre 2019 au sein de l’Ambassade de Chine au Burkina Faso, pour partager leurs d’expériences et évoquer leurs défis communs à relever, en présence du ministre des Infrastructures Eric Bougouma et de l’Ambassadeur de la République populaire de Chine au Burkina, S.E.M. Li Jian.
D’entrée de jeu, l’Ambassadeur Li Jian a précisé que la tenue de ce séminaire témoigne de l’engagement constant et sans faille de son pays à partager ses connaissances, sa technologie ainsi que son expérience avec le Burkina Faso, toute chose qui concourra au développement de son capital humain et partant, de toute la nation. « La Chine s’inscrit toujours dans une démarche d’aider utile, en apportant à ses amis de l’aide qui peut les aider à se passer un jour de l’aide.
Cela se matérialise par les sessions de formation, de transferts de technologie et d’expériences. Le séminaire d’aujourd’hui témoigne ainsi de l’amitié et de l’aide sincères de la Chine et de son pragmatisme au Burkina », a-t-il dit. Parlant des infrastructures, il a révélé qu’en 70 ans, la Chine a connu de grandes avancées dans plusieurs domaines dont celui des infrastructures qui fascine le monde, ce qui lui a prévalu d’être parmi les premiers dans le monde dans plusieurs domaines.
Mais selon l’Ambassadeur, cette posture dont jouit la Chine a été le résultat de plusieurs décennies de durs labeurs et surtout de planification. « Dans le domaine des infrastructures, le gouvernement chinois a fait une planification globale et alloue les fonds nécessaires à son exécution dans les délais impartis », a-t-il confié avant de poursuivre : « Les dures années de travail continu ont permis à la Chine d’occuper aujourd’hui la 1re place mondiale dans l’expansion du train à grande vitesse avec 29 000 km ; la 1re place mondiale dans la construction d’autoroutes longues de 140 000 km et la 2e place mondiale dans le domaine des chemins de fer avec plus de 131 000 km. Les innovations technologiques et techniques en ce qui concerne les ponts, les tunnels, l’aviation, les ports sont parmi les plus avancées au monde ».
« Apprendre l’un de l’autre »
L’assistance a été émerveillée par le secret des infrastructures chinoises.
Il conclut en réaffirmant sa conviction que «ces vaillants professionnels chinois et burkinabè de l’infrastructure ici présents qui ont décidé de se faire mutuellement confiance, d’apprendre l’un de l’autre et d’unir leurs forces, pourront donner un nouvel élan plus solide au domaine de l’infrastructure au Burkina et raffermir par la même occasion la relation entre la Chine et le Burkina».
Le ministre des Infrastructures, Eric Bougouma, visiblement impressionné par la présentation des infrastructures en Chine par les représentants de deux entreprises chinoises, après avoir remercié la partie chinoise pour sa disponibilité et son partage d’expérience, a soutenu que le développement va de pair avec la sécurité. Il révèle ainsi qu’« Il n’y a pas de sécurité sans le développement; et le développement aussi n’est pas possible sans la sécurité. La construction d’infrastructures de qualité peut contribuer à la paix et à la sécurité» et que le Burkina Faso tire le plus grand profit de la reprise des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine.
Il affirme que sur la base de ce qu’il ont pu voir lors de ce séminaire, le rêve est permis, qu’il est possible de réaliser l’impossible et que seul le travail dans l’abnégation porte fruits. «La Grande muraille de Chine est l’une des rares œuvres humaines visibles à l’œil nu à partir de la lune. […] Comment la Grande muraille de Chine a été construite ? Si vous essayez de trouver une réponse, vous comprendrez que la Chine n’est pas partie de rien. Il y a beaucoup de sueur, beaucoup de sang, beaucoup d’abnégation, et une grande volonté et nous sommes heureux et fiers de partager l’expérience avec vous».
Pour conclure, le ministre Eric Bougouma a plaidé auprès de l’Ambassade de la République populaire de Chine pour «l’ouverture d’une ligne spéciale pour la formation technique et professionnelle au profit des techniciens et des cadres du Ministère des Infrastructures pour un partage d’expériences et de renforcement » afin de disposer de main-d’œuvre qualifiée et compétente à même de relever les défis infrastructurels auxquels sont confronté le pays.
Ce séminaire de partage d’expériences est le deuxième du genre, après celui sur le parcours de l’énergie tenu le mardi 10 septembre dernier dans la salle de conférence de l’Agence nationale des énergies renouvelables et de l’éfficacité énergétique (ANEREE). Ces genres d’initiatives, étendus à toutes les sphères techniques, seront à même de renforcer les connaissances des agents et impacter positivement sur le développement du Burkina.