Le Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a annoncé jeudi à Dori, plus de 260 km de Ouagadougou, la tenue au Sahel des élections de 2020 et ce, en dépit du contexte sécuritaire précaire.
A la salle de réunion du conseil régional du Sahel, à Dori. Le Président de la Commission électorale nationale indépendante rencontre les leaders d’opinion, les représentants des jeunes, des femmes et les responsables coutumiers. Le Sahel a aussi droit aux votes, s’est voulu clair le Président de la CENI.
« Il faut que le Sahel reste dans le Burkina. Le principe premier par lequel aujourd’hui cette question d’appartenance se règle, c’est par le principe des élections et le choix des élus. On ne peut pas imaginer dans l’Assemblée à venir qu’il n’y ait pas de représentants du Sahel. Ça serait une catastrophe », a dit Newton Ahmed Barry.
Ces populations du Sahel confrontées au terrorisme avaient selon elles, besoin de cette assurance.
« Ce message du Président de la CENI est un message salvateur. Cela nous réconforte dans nos positions. Cela prouve que les autorités ont un œil sur la région du Sahel », affirme Boubacar Dicko, un représentant de parti politique.
« Nous sommes vraiment très contents. Depuis cette insécurité dans le Sahel, on avait besoin de cette assurance des autorités pour nous dire qu’il y aura les élections ici », a indiqué Akmoudou Ag Amada, Premier adjoint au maire de la commune de Tin-Akof.
Comme à Arbinda et à Djibo, le Président de la CENI a rassuré encore à Dori que les élections de 2020 vont se tenir au Sahel. Dori était pratiquement la dernière étape de cette tournée du Président de la CENI au Sahel pour installer les démembrements de la Commission électorale.
La tournée pour remonter le moral des populations s’achève. Mais les attaques elles se poursuivent au Sahel. Un engin explosif improvisé a explosé jeudi au passage d’une escorte militaire près de Djibo, province du Soum. Un militaire a été tué et 4 autres blessés.